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Élysée

Macron assure n'avoir "jamais rien cédé" face à Trump

Emmanuel Macron et Justin Trudeau

Emmanuel Macron et Justin Trudeau - BFMTV

Emmanuel Macron, au Canada pour participer au G7, a évoqué jeudi au cours d'une conférence de presse sa relation "amicale" mais "franche" avec le président américain. Et a répété n'avoir "jamais rien cédé".

À quelques heures de l'ouverture du G7 au Canada, Emmanuel Macron a évoqué ses relations avec son homologue américain alors que ce sommet annuel s'annonce particulièrement tendu.

"On m'a parfois reproché d'être trop amical avec le président Trump, la belle affaire. Je me félicite, il y a une amitié entre nos peuples et il faut, quel que soit le contexte, d'essayer de maintenir ces liens", a déclaré le président de la République lors d'une conférence de presse commune avec Justin Trudeau, le Premier ministre canadien.

"J'ai constamment essayé de convaincre le président Trump"

La récente hausse des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium décidée par Donald Trump a déclenché une guerre commerciale avec ses alliés, dont les pays de l'Union européenne. Des difficultés qui s'ajoutent au retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien et le précédent l'année dernière de l'accord de Paris sur le climat.

"J'ai constamment essayé de convaincre le président Trump sur le climat, sur l'Iran, sur le commerce. Mais, je ne suis pas le président Trump, donc je ne peux pas me substituer à ses décisions. Est-ce qu'on peut nous reprocher des décisions d'un autre dirigeant? Non", a estimé le chef de l'État.

"Sur le fond, nous n'avons jamais rien cédé"

Emmanuel Macron a assuré que sa relation "amicale" avec le président américain ne l'empêchait pas pour autant d'avoir de franches discussions. "On peut avoir une relation amicale, franche, sincère, courtoise, souriante et ne rien concéder." Et l'a répété: "Sur le fond, nous n'avons jamais rien cédé."

Le locataire de l'Élysée a par ailleurs averti qu'Européens et Japonais ne sont "pas prêts à renoncer à tout pour avoir cette signature" de Donald Trump sur un communiqué commun. Ce serait "une erreur" de "renoncer à tout pour avoir cette signature" et cela mettrait en danger "la pertinence de ce G7", a-t-il ajouté. Et a assuré ne pas avoir peur d'un accord à six face aux États-Unis. 

C.H.A.