Immigration: Emmanuel Macron a "bon espoir" que les oppositions "aident à bâtir un texte"

Dans une interview accordée depuis Nouméa, le président de la République a exposé son bilan des "100 jours d'apaisement", en exposant les dossiers à venir à la rentrée. Sur la loi immigration, Emmanuel Macron a assuré vouloir travailler avec les oppositions, tout en rappelant que la Constitution prévoyait des solutions en cas de désaccord.

Dans une interview accordée à France 2 et TF1 ce lundi depuis Nouméa, Emmanuel Macron a exposé le bilan de ses "100 jours d'apaisement", pour préparer la rentrée. Parmi les dossiers sur le bureau de l'exécutif, la future loi immigration, promise depuis l'été 2022 par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, et qui a fait l'objet d'incessants reports.

Sur ce texte, "le gouvernement a volonté de bâtir avec toutes les oppositions constructives", a assuré le président de la République.

"J'ai bon espoir que les oppositions républicaines qui souhaitent que le pays soit mieux protégé dans ses frontières (...) nous aident à bâtir un texte", a-t-il ajouté, expliquant que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait la "responsabilité", "dès la rentrée", de travailler avec les oppositions.

Vers un 49.3?

"Le gouvernement a fait un texte très complet. Quel est notre objectif? Réduire les entrées, lutter contre les trafiquants et mieux intégrer les femmes et les hommes qui contribuent à la force de notre pays et travaillent dans des secteurs qui en ont besoin", a-t-il détaillé.

"Après, la Constitution prévoit des chemins pour les textes et j'aurai la responsabilité que l'efficacité soit au rendez-vous", a-t-il ajouté, dans une allusion à la possibilité pour le gouvernement de recourir à l'article 49.3 qui permet l'adoption d'un texte sans vote.

Fanny Rocher avec AFP