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Élysée

Huit présidents de région dénoncent les "reculades" de François Hollande

François Hollande à La Rochelle le 8 novembre 2016

François Hollande à La Rochelle le 8 novembre 2016 - Xavier Leoty - AFP

Huit présidents de région dont Xavier Bertrand, Christian Estrosi et Valérie Pécresse, signent ensemble une tribune musclée dans laquelle ils reprochent à François Hollande de n'avoir pas tenu ses promesses en matière de financement des collectivités.

Le compte n'y est pas. Huit présidents de région sont en colère. Dans une lettre adressée à François Hollande et diffusée par Le Figaro, ces élus de la droite et du centre estiment que les promesses du chef de l'État en matière de financement des régions n'ont pas été tenues.

Un "bricolage gouvernemental"

Xavier Bertrand (Hauts-de-France), Christian Estrosi (Provence-Alpes-Côte d'Azur), Hervé Morin (Normandie), Valérie Pécresse (Île-de-France), Bruno Retailleau (Pays de la Loire), Philippe Richert (Grand Est), Didier Robert (La Réunion) et Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) dénoncent des "reculades" de la part du président de la République et un "bricolage gouvernemental".

"Deux ans après (la réforme territoriale, Ndlr), force est de constater que ce temps promis par François Hollande aux collectivités, celui de la simplification et de la clarification budgétaire, ce temps-là semble s'être définitivement évanoui dans le temps du hollandisme, celui de la contradiction, de la complexification et des promesses non tenues."

Le gouvernement "ne sera plus là" pour tenir les promesses

Les présidents de région accusent également le gouvernement d'être "passé maître dans l'art du un pas en avant, deux pas en arrière" en ce qui concerne le produit de la TVA.

"Alors que le Premier ministre nous avait annoncé que pour assurer leurs nouvelles missions économiques, les régions bénéficieraient d'une part du produit de la TVA, (...) il nous précisait que cette mesure ne sera mise en place qu'au 1er janvier 2018, soit après les échéances électorales! La ficelle est un peu grosse et elle est cousue de fils roses."

Car selon les signataires, le gouvernement "agite une promesse d'autant plus facile à faire qu'il ne sera probablement plus là pour la tenir".
Céline Hussonnois-Alaya