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Élysée

"Hors de la réalité", "solitaire", "pyromane"... Les oppositions unanimes sur l'allocution de Macron

Emmanuel Macron lors d'une allocution télévisée le 17 avril 2023

Emmanuel Macron lors d'une allocution télévisée le 17 avril 2023 - LUDOVIC MARIN / AFP

Quelques minutes après la très attendue allocution présidentielle, tous les partis politiques d'opposition ont déploré le discours "creux" d'un chef d'État "hors de la réalité".

Il n'a pas fallu longtemps après la fin de l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron pour que ses opposants politiques attaquent son contenu et sa forme. Même si des membres de la macronie ont pu saluer, comme Aurore Bergé, "une ambition claire pour la France", l'ensemble des partis d'opposition se sont liés le temps d'une soirée pour fustiger les méthodes du président.

Sans surprise, l'intergroupe de la Nupes a vigoureusement réagi. À commencer par l'ancien candidat LFI à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon:

"Complètement hors de la réalité, [Emmanuel Macron] assume le vol de deux ans de liberté. Les casseroles sonnent plus juste."

"Depuis le palais de l'enlisé, le président pyromane promet 100 jours pour éteindre le feu qu'il alimente quotidiennement", a dénoncé le premier secrétaire du PS Olivier Faure face à la promesse d'agir "au service de la France" d'ici le 14-Juillet.

La présidente du groupe LFI à l'Assemblée Mathilde Panot a, elle, appelé les Français à se mobiliser dans la rue le 1er mai prochain. "Le 1er mai, on lui rappelle qu'on ne gouverne pas contre le peuple", a-t-elle tweeté.

Un discours "creux" et pas "concret"

Le contenu de l'allocution de 13 minutes a lui aussi été passé au crible des opposants politiques. Beaucoup ont déploré le manque d'annonces concrètes pour sortir de la crise en France.

"Rien de vraiment nouveau, rien de concret dans un catalogue de vœux pieux", a observé le président des Républicains Éric Ciotti, pourtant favorable à la réforme des retraites.

Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, va même plus loin: "Ceux qui n'ont pas écouté n’ont rien perdu."

De son côté, la patronne des députés RN Marine Le Pen a estimé que le président a "choisi de nouveau de leur tourner le dos et d’ignorer leurs souffrances". Selon elle, "Emmanuel Macron, toujours coincé dans un monde parallèle, n’a pas eu un mot sur l’inflation qui asphyxie les Français et sur leur pouvoir d’achat qui s’effondre".

Autre candidat d'extrême droite à la présidentielle, Éric Zemmour a qualifié l'allocution de "mauvais discours de politique générale creux, vide, vu et revu".

Théo Putavy