François Hollande se rend à Carmaux en hommage à Jaurès

Le président se rend dans la ville de Jean Jaurès pour y célébrer le centenaire de sa mort. Il y est attendu de pied ferme par les militants socialistes.

C'est une visite chargée en symboles. François Hollande se rend mercredi après-midi à Carmaux, dans le Tarn, la ville de Jean Jaurès, à l'occasion du centenaire de la mort du célèbre socialiste. Ce n'est pas la première fois qu'il s'y rend: sa dernière visite date du 16 avril 2012. François Hollande, alors candidat à la présidentielle, était en pleine campagne électorale. Il était venu déposer une gerbe de fleurs devant la statue de cette figure majeure du socialisme.

Deux ans plus tard, François Hollande est de retour en tant que chef de l’Etat. Il déposera de nouveau une gerbe de fleur, puis prononcera un discours à 15h30 pour rendre homme à Jaurès. "Il va parler de la France d'aujourd'hui en s'inspirant de Jaurès", a sobrement indiqué un membre de son entourage, précisant que François Hollande avait mis un "soin particulier" à rédiger cette intervention "ce week-end".

Mais en deux ans, l’ambiance a changé à Carmaux: à la section PS locale, on se pose des questions, alors que François Hollande est devenu le président le plus impopulaire de la 5e République. "Si notre électorat vote ailleurs, c'est qu'il attendait autre chose de notre président, donc peut-être qu'il s'est trompé", explique une militante. "J'aimerais qu'il n'oublie pas ceux qui souffrent", lance un autre.

La gauche de la gauche manifestera

François Hollande est donc attendu de pied ferme par la base socialiste de Carmaux, mais aussi par la gauche de la gauche. Les militants installent des drapeaux, comme pour rappeler au chef de l’Etat ses promesses de campagne. "Ceux qui ont voté Hollande ont l'impression d'être trahis", affirme l'un deux.

Parmi les électeurs de François Hollande, il y aura donc deux camps ce mercredi à Carmaux: ceux qui l’accueilleront, parce qu’ils veulent l’écouter et renouer le dialogue, et ceux qui manifesteront, aux côtés de la CGT et des plus déçus.

Vidéo: Julien Migaud-Muller, Maxime Meunier

A. K.