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COP21: l'appel de Hollande pour "dépasser les intérêts" particuliers

Discours de François Hollande lors de la journée d'action lors de la COP21 au Bourget le 5 décembre 2015.

Discours de François Hollande lors de la journée d'action lors de la COP21 au Bourget le 5 décembre 2015. - Philippe Wojazer - AFP

A mi-parcours de la grande conférence sur le climat qui se tient au Bourget jusqu'au 11 décembre, le chef de l'Etat français a donné un discours à l'occasion d'"une journée d'action".

La deuxième semaine de négociations à la COP21 sera décisive. Le président français François Hollande a lancé samedi un appel aux 195 pays de la conférence climat à "dépasser les intérêts" particuliers pour parvenir à un accord.

"Dépasser les intérêts des régions"

"Je lance devant vous un appel pour que nous soyons capables de dépasser les intérêts des régions, des pays, les intérêts qui sont ceux de nos niveaux de développement pour que nous puissions être à la hauteur de la planète dans son ensemble", a-t-il déclaré.

"Je demande à ceux qui voudraient viser trop haut de faire attention de ne pas avoir raison tout seuls", a poursuivi le chef de l'Etat français. Quant à "ceux qui voudraient se contenter du minimum, ils risquent d'avoir le maximum de catastrophes" naturelles, a-t-il averti.

"L'ampleur du financement"

François Hollande clôturait au Bourget, au nord de Paris, une "journée d'action" des collectivités locales, entreprises, syndicats et autres institutions financières ou scientifiques mobilisés dans la lutte contre le réchauffement.

Parmi les "points qui sont encore difficiles", il a évoqué "le mécanisme de révision" de l'accord qui doit permettre de limiter le réchauffement à moins de deux degrés d'ici à la fin du siècle, "l'ampleur du financement" des efforts des pays en développement, "la question de la différenciation" entre pays riches et pauvres et "le partage des technologies".

"Le pire est possible"

Les négociateurs, a-t-il insisté, doivent "prendre conscience que les peuples et surtout les générations à venir seront sévères à l'égard des chefs d'Etat et de gouvernement qui n'auront pas pris leurs responsabilités". 

"La négociation n'est pas terminée, elle est même entrée dans sa phase cruciale", a encore souligné François Hollande, "une zone, une période, d'où le meilleur peut sortir mais où le pire est possible".

"Le pire, ce serait que les chefs d'Etat et de gouvernement qui sont venus ici et qui ont donné une impulsion politique ne parviennent pas à convaincre les négociateurs de parvenir à un accord ambitieux", a-t-il dit.

la rédaction avec AFP