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Présidentielle

Valérie Pécresse veut "radicalement changer le modèle des Ehpad"

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse le 15 décembre 2021 à Meaux

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse le 15 décembre 2021 à Meaux - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP

La candidate LR à l'élection présidentielle veut que les conditions de vie en Ehpad soient "strictement contrôlées" et plaide pour "un référentiel obligatoire" auquel "tout établissement public ou privé devra se soumettre".

Valérie Pécresse a appelé mercredi à "radicalement changer le modèle des Ehpad", avec notamment un "référentiel" applicable au public et au privé, après la publication d'un livre dénonçant de graves défaillances dans les établissements privés du groupe Orpea.

"Bouleversée" par les révélations de cet ouvrage, la candidate LR à la présidentielle qualifie dans un communiqué ces dysfonctionnements de "naufrage" et plaide pour "un référentiel obligatoire" auquel "tout établissement public ou privé devra se soumettre".

Un "doublement des crédits d'impôt pour les services à la personne"

Il faut selon elle que les conditions de vie quotidienne soient "strictement contrôlées", de la qualité de l'alimentation et des soins à la taille des chambres, en passant par "le temps consacré individuellement à chaque résident par les soignants".

"J'assume que les Ehpad qui ne respecteront pas ces indicateurs seront fermés et les exploitants qui mettent leur profit avant le sens de leur mission, en portant atteinte à la dignité humaine de leurs résidents, poursuivis", ajoute-t-elle.

Valérie Pécresse plaide aussi pour "donner la priorité au maintien à domicile, avec notamment un doublement des crédits d'impôt pour les services à la personne".

Des révélations "révoltantes"

Dans un livre-enquête "Les Fossoyeurs", le journaliste Victor Castanet décrit un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité du groupe Orpea, alors même que les séjours sont facturés au prix fort.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a qualifié mercredi ces révélations d'"absolument révoltantes" et estimé que "si ces faits sont avérés, ils devront évidemment être sanctionnés avec la plus grande sévérité".

La ministre déléguée chargée de l'Autonomie des personnes âgées, Brigitte Bourguignon, rencontrera "dans les plus brefs délais" le directeur général d'Orpea, Jean-Christophe Romersi, "à la demande du ministre de la Santé".

E.R avec AFP