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Présidentielle

"Une élection présidentielle n'est pas un jeu de téléréalité": Le Pen s'en prend à Zemmour et Macron

Marine Le Pen lors d'un meeting à Vienne ce 18 février 2022

Marine Le Pen lors d'un meeting à Vienne ce 18 février 2022 - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Après de nombreux départ de son camp en direction d'Éric Zemmour, Marine Le Pen a défendu sa candidature, assurant qu'elle était "la seule" à pouvoir battre Emmanuel Macron.

Marine Le Pen a assuré vendredi soir à Vienne (Isère) que sa candidature était "la seule" capable de battre Emmanuel Macron, alors que plusieurs élus du Rassemblement national, dont un membre dirigeant, ont rallié ces dernières semaines son rival Eric Zemmour.

"Ma candidature est aujourd'hui la seule capable d'aboutir à la défaite d'Emmanuel Macron", a affirmé la candidate du RN devant quelque 700 militants qui criaient "Marine présidente" ou "on est chez nous".

"Une élection présidentielle n'est pas un jeu de téléréalité. Nous n'entendons pas seulement témoigner mais agir, nous n'entendons pas seulement nous faire les interprètes d'une nostalgie française mais inventer et édifier la France de demain", a ajouté Marine Le Pen dans une allusion à Eric Zemmour qui la frôle, voire la dépasse légèrement dans un dernier sondage.

"Un concours de mépris"

"L'objectif n'est pas de rassembler 15% d'électeurs", qui est l'étiage récent en intentions de vote d'Eric Zemmour, de Marine Le Pen et de la candidate LR Valérie Pécresse, "mais une majorité de Français", a poursuivi la candidate.

L'ancien membre dirigeant et ancien secrétaire général du RN Nicolas Bay a rejoint mercredi le candidat Reconquête!, après l'unique sénateur RN Stéphane Ravier, trois autres eurodéputés, et plusieurs conseillers régionaux. "La victoire c'est maintenant" et ce serait une "erreur" de la "repousser à 2027", alors que "certains se croient malin en hypothéquant une possible victoire nationale en 2022 pour un fantasme de recomposition pour 2027", a-t-elle insisté, tandis qu'un militant lançait "salaud" à l'adresse de son concurrent.

Sans jamais nommer Éric Zemmour, Marine Le Pen a fait allusion à un candidat "qui fait un concours de mépris avec Emmanuel Macron" et pense que le pouvoir d'achat ne touche "qu'un ghetto d'ouvriers et des chômeurs". Elle a vanté un projet "sérieux" pour ceux "qui veulent que la France reste la France" et qui est "aussi social", en déroulant ses propositons en faveur du pouvoir d'achat.

La candidate d'extrême droite a longuement dénoncé l'insécurité, promettant "la guerre" aux délinquants et la fin des "classements sans suite". "A mort" a lancé une jeune femme dans la salle quand elle a promis que Nordahl Lelandais "ne sortira plus jamais de prison". La cour d'assises de l'Isère a condamné ce dernier vendredi à la réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans pour le meurtre de la petite Maëlys.

A.A. avec AFP