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Présidentielle

Ukraine: Jean-Luc Mélenchon dénonce les "pleins pouvoirs" d'Emmanuel Macron avant la présidentielle

Jean-Luc Mélenchon lors d'une conférence de presse à Paris le 22 février 2022

Jean-Luc Mélenchon lors d'une conférence de presse à Paris le 22 février 2022 - AFP

Jean-Luc Mélenchon a critiqué la gestion trop solitaire du dossier ukrainien par Emmanuel Macron. Il estime que le président a "les pleins pouvoirs" jusqu'au premier tour de la présidentielle.

La situation en Ukraine "mérite débat" et "percute la présidentielle" mais Emmanuel Macron "a les pleins pouvoirs" d'ici le premier tour, s'est inquiété mercredi Jean-Luc Mélenchon.

"Normalement en démocratie, sauf chez monsieur Poutine, les décisions de défense se discutent", a argué le candidat Insoumis en conférence de presse à Paris. Or "où peut-on en parler?", a-t-il interrogé. "Un homme a les pleins pouvoirs jusqu'à l'élection présidentielle", Emmanuel Macron, "il fait ce qu'il veut, quand il veut, comme il veut", a critiqué Jean-Luc Mélenchon.

"Il apparaît de temps à autre, en photo en train de téléphoner", et "on ne sait absolument rien", a ironisé le député des Bouches-du-Rhône. "Si c'est vrai qu'on a envoyé des armes anti-char, je veux savoir pourquoi et comment les Russes vont réagir", a-t-il ajouté. Il a réclamé des débats, par exemple dans le cadre de l'Assemblée nationale, qui, a-t-il lancé, "n'a pas encore été dissoute".

Mélenchon contre les sanctions contre le gaz et le pétrole russe

Dans ces débats, Jean-Luc Mélenchon pousserait pour axer les sanctions non sur les peuples mais sur les oligarques: "Il faut frapper la base du soutien matériel au régime de Poutine".

Il s'est prononcé pour le blocage des prix et la baisse des taxes sur les produits concernés mais contre l'embargo sur le gaz et le pétrole russes, décidé par les Américains: les sanctions, "il fallait y penser avant, pas au moment où on est déjà dans le conflit, et où c'est nous qui prenons le coup" économique. "Est-ce que les sanctions économiques ont fait céder une seule seconde Cuba, l'Iran ou le Venezuela?", a questionné le candidat de LFI.

A.A. avec AFP