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Présidentielle

Pulls de l'armée: Bayrou tance Montebourg qu'il qualifie de "propagateur de fausse nouvelle"

En pleine polémique déclenchée par Arnaud Montebourg autour de la fin supposée de la fabrication des vêtements de l'armée par une entreprise française, François Bayrou demande "la vérité aux candidats".

Une fin de non-recevoir adressée à Arnaud Montebourg. Interviewé sur BFMTV-RMC ce vendredi, François Bayrou est revenu sur les propos du candidat à la présidentielle qui accusait le ministère des armées d'avoir accordé un marché public pour les vêtements des militaires à la Chine, lui demandant de "dire la vérité".

"On ne peut pas accepter que dans un débat comme ça, on puisse se faire les propagateurs de fausses nouvelles. J'attends des candidats qu'ils disent la vérité", a estimé le Haut-commissaire au plan.

"Mais est-ce qu'on a raison d'éclairer chaque situation qui provoque une crise au détriment de la France? On doit être présent dans tous les secteurs où nous n'avons pas de pénurie de matière première", a encore estimé le patron du Modem.

Soutien à l'entreprise

En déplacement dans le Tarn ce jeudi, l'ex-ministre de François Hollande a réagi à un article de France bleu rapportant que le gouvernement était en train de délocaliser la production de vêtements d'une usine du Tarn à destination des militaires au profit d'une société chinoise.

Ce geste de soutien pour l'ancien ministre du Redressement productif est symbolique alors qu'il fait notamment campagne sur le thème de la relocalisation.

"Fake news" pour l'armée française

Alors que plusieurs personnalités politiques s'emparent de la polémique, l'armée publie un communiqué en forme de démenti via Twitter, dénonçant une "fake news".

Le porte-parole du ministère des armées a reconnu que Regain avait bien perdu un appel d'offres pour la fourniture de pulls à l'armée Française. Mais ce contrat a depuis été remporté par deux entreprises françaises, Saint James et Leo Minor.

"La confection est faite soit en France soit au Maroc ou en Tunisie. Les matières premières sont européennes", a-t-il encore précisé.

"C'est peut-être pas la Chine mais c'est pas la France"

Interrogé sur la correction apportée par le ministère des Armées, le candidat n'en a pas démordu et a déploré le fait que l'entreprise Léo Minor n'ait "aucun site de production en France".

"C'est peut-être pas la Chine, mais c'est pas la France", a-t-il déclaré à BFMTV, dénonçant "des délocalisations maquillées sous couvert de marques françaises".

Marie-Pierre Bourgeois