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Présidentielle

Projectiles et hués: visite agitée d'Éric Zemmour Porte de la Villette à Paris

Eric Zemmour Porte de la Villette à Paris le 25 mars 2022

Eric Zemmour Porte de la Villette à Paris le 25 mars 2022 - Bertrand Guay/AFP

Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a été visé par une bouteille d'eau, des projectiles et une série d'insultes vendredi lors d'une visite médiatique agitée Porte de la Villette à Paris dans un camp de personnes toxicomanes, dépendantes au crack.

Éric Zemmour a réalisé une visite surprise dans un quartier sinistré par le crack entre le 19ème arrondissement de Paris et Pantin (Seine-Saint-Denis).

"On est dans une enclave étrangère, c'est une évidence... La plupart des gens n'ont rien à faire ici", a insisté le candidat de Reconquête, devant un campement de fortune dans lesquelles sont installées des personnes dépendantes au crack, depuis l'évacution du parc Eole à Paris, à l'été dernier.

"C'est ça la France aujourd'hui"

L'ancien polémiste de CNews a été visé par une bouteille d'eau, perdant ses lunettes au passage. "Mes lunettes, mes lunettes... C'est ça Paris aujourd'hui, c'est ça la France aujourd'hui", a-t-il estimé. D'autres projectiles l'ont visé, dont un oeuf, ainsi que de nombreux doigts d'honneur et insultes.

L'ancien journaliste s'en est également pris à "l'immigration folle". "Je vous débarrasserai de ces gens, c'est la seule solution, il n'y en a pas plusieurs", a-t-il dit, avant de préciser parler de l'expulsion des délinquants étrangers.

"C'est apocalyptique, voilà ce que ce sera la France partout dans dix ans", a-t-il dit devant le campement.

Lors d'un échange plus calme avec une personne toxicomane née en Haïti et arrivée en France avec ses parents, il a souligné qu'elle devait "d'abord se soigner" de son addiction. Cette femme a expliqué "ne connaître que la France" et a demandé "de ne pas mettre tout le monde dans le même sac".

"Une visite à des fins électorales"

Plusieurs riverains ont souligné la dégradation du quartier, listant des "agressions sexuelles", des violences, des vitres de voiture cassées ou la chute du prix de l'immobilier. L'un d'entre eux a indiqué qu'il voterait pour Eric Zemmour

Le "collectif anti-crack 93" a pour sa part dénoncé une visite "à des fins électorales".

Fin septembre, la préfecture de Paris a décidé d'expulser les toxicomanes du quartier des jardins d'Éole, dans le nord-est de la capitale, pour les repousser sur ce site en bordure du périphérique.

Construit dans la foulée pour obstruer un tunnel et ainsi censé empêcher le passage des usagers du crack vers la banlieue, le mur - baptisé "mur de la honte" par ses détracteurs - reste érigé. Eric Zemmour s'est rendu devant.









MPB avec AFP