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Présidentielle: ses concurrents réagissent à la lettre "sans surprise" du candidat Macron

Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Eric Zemmour

Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Eric Zemmour - Geoffroy VAN DER HASSELT / THOMAS SAMSON / JULIEN DE ROSA

Le chef de l'État a officialisé ce jeudi soir son intention de se présenter à l'élection présidentielle qui se tiendra en avril prochain.

La fin d'un faux suspense. Emmanuel Macron a officialisé ce jeudi soir sa candidature à sa réélection à la présidence de la République à travers une lettre adressée aux Français et publiée dans la presse quotidienne régionale.

"Sans surprise" pour Anne Hidalgo

Une annonce qui n'a rien de surprenant. En témoigne la réaction d'Anne Hidalgo. Première à réagir à l'annonce de la candidature du président, la candidate socialiste a estimé que le débat démocratique allait "enfin pouvoir se tenir", moins de deux mois avant le premier tour.

"L'annonce du président sortant est sans surprise. Cela fait des mois que le président Macron est au service du candidat Macron", a fustigé Anne Hidalgo, listant "la droite version Macron ou version Pécresse".

Pour Valérie Pécresse, "Emmanuel Macron doit rendre des comptes"

La candidate LR a pour sa part jugé que les Français "ne doivent pas être privés d'un vrai débat démocratique" alors qu'elle réclame un débat avec tous les candidats, dont le président de la République.

"La politique menée ces 5 dernières années a affaibli la France", a poursuivi la candidate LR, dénonçant "l'exercice solitaire du pouvoir" au cours de ce quinquennat "des illusions perdues".

"Le pouvoir ne doit plus se croire au-dessus du peuple. Emmanuel Macron doit rendre des comptes", a-t-elle ajouté au cours d'une brève prise de parole devant la presse.

Fabien Roussel invite à "tourner la page"

À gauche, Yannick Jadot ne compte pas réagir selon nos informations. Le candidat écologiste ne fera ni tweet, ni allocution, ni communiqué au sujet de cette candidature du président. Jean-Luc Mélenchon n'a pas non plus réagi ce jeudi soir, ni face aux médias, ni sur les réseaux sociaux. Le candidat du Parti communiste français Fabien Roussel, lui, en revanche, a appelé les Français à "tourner la page" de ce quinquennat.

"Permettre aux Français de renouer avec les jours heureux, c'est mon ambition", a-t-il tweeté.

Éric Zemmour l'accuse d'avoir "accéléré le déclassement des Français"

Le candidat de l'extrême droite n'a pas non plus manqué de répondre à la lettre du président, par le biais d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Son angle d'attaque: le bilan économique d'Emmanuel Macron.

"Emmanuel Macron, vous avez accéléré le déclassement des Français. Vous nous aviez fait croire que l'économie était votre point fort mais vous laissez le pays dans un état jamais connu de son histoire", a déclaré Éric Zemmour. "Vous avez appauvri les Français, bradé notre industrie et méprisé nos travailleurs", a poursuivi le candidat de Reconquête.

Nicolas Dupont-Aignan met en garde contre la "duperie" du président

Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France, appelle les Français à ne pas se "laisser duper par la lettre grandiloquente et creuse d'Emmanuel Macron" et les invite à méditer un proverbe de sa plume: "si quelqu’un te trompe une fois, honte à lui. Si quelqu’un te trompe deux fois: honte à toi."

Pour Marine Le Pen, "Emmanuel Macron entend rester en retrait"

Ce n'est pas seulement sur le fond mais aussi sur la forme que la candidature d'Emmanuel Macron est critiquée par Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national juge que, par le procédé de cette lettre adressée aux Français, le président "entend rester en retrait de cette campagne".

"Chaque ligne, je suis en désaccord avec lui et j'entends tout faire pour que les cinq prochaines années soient sans lui et avec moi", a-t-elle déclaré sur le plateau de France 2.
Hugues Garnier Journaliste BFMTV