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Présidentielle: Nicolas Hulot pourrait être candidat

Nicolas Hulot, ici en Algérie le 20 février 2014.

Nicolas Hulot, ici en Algérie le 20 février 2014. - Farouk Batiche - AFP

"L'enjeu que je porte, et que nous sommes nombreux à porter, est suprapolitique. Et pour moi il n'y a pas un protocole de gauche ou un protocole de droite", a justifié le conseiller de François Hollande pour la planète, qui quittera ses fonctions à la fin de ce mois de janvier.

Nicolas Hulot, dont la mission comme envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète s'achève après le succès de la Cop21, n'a pas exclu jeudi sur France Inter d'être candidat à la présidentielle de 2017. En revanche, l'ancien animateur télé ne passera pas par une primaire. Interrogé sur sa possible participation à la primaire des gauches et des écologistes qu'ont appelé de leurs voeux des intellectuels et des écologistes, Nicolas Hulot a répondu: "C'est la seule réponse où je peux être formel, la réponse est non". "Si jamais vous vous présentez à une présidentielle, ce sera hors primaire?" "Oui", répond-il, précisant qu'il n'est "pas du tout encore dans ce processus-là".

Un enjeu "suprapolitique"

"L'enjeu que je porte, et que nous sommes nombreux à porter, est suprapolitique. Et pour moi il n'y a pas un protocole de gauche ou un protocole de droite. Je pense que nous avons besoin de nous rassembler au-delà des clivages", a argumenté Nicolas Hulot. Le cadre de la primaire est un "code trop conventionnel", a-t-il jugé.

Nicolas Hulot, dont le mandat auprès de François Hollande s'achève le 31 janvier, a en outre estimé qu'on aurait "de toute façon besoin d'un gouvernement d'union nationale". "On est dans un monde d'une extraordinaire violence et moi je ne veux rien faire qui ajoute de la division à la division".

Pour la présidentielle de 2012, Nicolas Hulot avait été battu par Eva Joly lors de la primaire qui avait désigné le candidat écologiste.

Pas d'entrée au gouvernement à prévoir

Interrogé sur les conditions qu'il pourrait mettre à son éventuelle entrée au gouvernement dans les prochaines semaines, Nicolas Hulot a affirmé que "la question, honnêtement, ne se pos(ait) pas", tout en énumérant un certain nombre de "préalables".

"Par exemple, quelle va être la position de la France sur le prochain traité transatlantique entre l'Europe et les Etats-Unis? Est-ce qu'on va mettre à bas des barrières sociales et environnementales que l'Europe a érigées au fil du temps? Qu'est-ce qu'on va faire sur Notre-Dame-des-Landes?", a détaillé Nciolas Hulot, pour qui le "bénéfice" économique et social du projet d'aéroport n'est pas "avéré".

S.A. avec AFP