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Présidentielle: Fabien Roussel veut rendre inéligibles les personnes condamnées pour racisme ou incitation à la haine raciale

Le candidat du PCF à la présidentielle 2022 Fabien Roussel à l'université d'été de son parti à Aix-en-Provence, le 28 août 2021

Le candidat du PCF à la présidentielle 2022 Fabien Roussel à l'université d'été de son parti à Aix-en-Provence, le 28 août 2021 - Nicolas TUCAT © 2019 AFP

Le candidat PCF à la présidentielle veut renforcer la loi Gayssot de 1990 qui condamne les propos racistes, xénophobes et antisémites, avec en tête le possible candidat Eric Zemmour.

Le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel a annoncé vouloir renforcer la loi Gayssot pour rendre inéligibles des personnes condamnées pour racisme ou incitation à la haine raciale ce dimanche au micro de Radio J, avec le polémiste Eric Zemmour dans son viseur.

"Aujourd'hui des juges décident de rendre inéligibles des responsables politiques, des élus qui ont, par exemple, fait du détournement de fonds, (et) je pense qu'on devrait avoir les mêmes sanctions pour incitation à la haine raciale, pour racisme, pour antisémitisme", a-t-il ajouté.

La loi Gayssot, adoptée en 1990, réprime déjà tout acte raciste, antisémite ou xénophobe. Elle avait pour but de "donner un coup d’arrêt à la diffusion des thèses négationnistes et sanctionner leurs porteurs", selon le réseau Canopé, du ministère de l'Éducation. Mais Fabien Roussel veut aller plus loin.

Eric Zemmour déjà condamné pour provocation à la haine

"Ce sont des condamnations" pour des faits graves "qui portent atteinte aux valeurs de la République, à la cohésion nationale, au vivre ensemble et il faut donc peut-être avoir un peu plus de sévérité dans ce domaine-là", a insisté le patron du PCF, pour qui Eric Zemmour est "carrément" concerné.

Le candidat communiste a par ailleurs dénoncé "une grosse opération marketing autour d'un personnage qui a été condamné plusieurs fois pour incitation à la haine raciale, pour discrimination en fonction de sa religion, quelqu'un qui réhabilite Papon, qui réhabilite Pétain, qui fait du révisionnisme historique" et qui, selon lui, "fait le jeu de l'antisémitisme".

"Ce qui se passe en ce moment est en train d'abaisser terriblement le niveau du débat politique", s'est-il indigné.

Fréquemment poursuivi en justice pour des déclarations controversées, Eric Zemmour a été plusieurs fois relaxé mais aussi condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018.

Juliette Desmonceaux avec AFP