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Présidentielle: en chute dans les sondages, Valérie Pécresse veut remonter le moral des députés LR

Valérie Pécresse à Paris le 15 mars 2022

Valérie Pécresse à Paris le 15 mars 2022 - Alain JOCARD / AFP

La candidate des Républicains cherche à mobiliser ses troupes qui pensent déjà à l'après-campagne. "On doit être la surprise du premier tour", a-t-elle asséné, espérant sonner la mobilisation générale de son camp.

Comme un air de câlinothérapie. Valérie Pécresse a beau être à la peine dans les sondages, la candidate LR a longuement échangé avec les députés de son camp ce mardi à l'Assemblée nationale. Une façon de remotiver ses troupes, gagnées par la déprime.

"On doit être la surprise du premier tour. J'ai l'habitude. On ne me donne jamais gagnante. En 2015 aux régionales, je devais être battue. Même chose l'année dernière avant ma réélection à la région puis au Congrès", a ainsi cherché à convaincre la représentante de la droite ce mardi au Palais-Bourbon.

Les législatives dans toutes les têtes

Il faut dire que sur les bancs des Républicains, le moral n'est pas au beau fixe. Alors que plusieurs études d'opinion donnent la patronne de la Région Île-de-France en cinquième position au premier tour, certains commencent à déjà à se projeter dans les prochains mois.

"On est tous déjà un peu dans l'après-présidentielle en pensant à notre réélection aux législatives. C'est vrai que c'est pas très drôle pour Valérie Pécresse mais malheureusement, c'est comme ça", a expliqué un député LR à BFMTV.com avant de se rendre à cette réunion.

La candidate compte cependant sur l'ancrage local de son parti pour renverser la vapeur. "Nous, notre force, c'est la mobilisation", a-t-elle assuré devant les députés. Coincée en étau entre Emmanuel Macron d'un côté et Marine Le Pen et Éric Zemmour de l'autre, Valérie Pécresse dispose en effet d'un avantage: le nombre record de ses élus sur le terrain.

Le refus de débattre de Marine Le Pen la renforçerait

À eux seuls, les élus LR ou apparentés dirigent la moitié des villes de plus de 30.000 habitants, comptent 6 grandes régions et plus de 200 parlementaires. De quoi faire dire à la Francilienne que les barons de la droite ont largement de quoi battre le pavé de la campagne.

Devant les députés, elle a également estimé avoir marqué des points ces derniers jours, d'abord par son débat jeudi dernier avec le candidate de Reconquête sur TF1 qu'elle a jugé réussi. Autre bonne nouvelle d'après son entourage: le refus de Marine Le Pen de débattre avec elle.

"Quand on se dérobe au débat, c'est sans doute qu'on en a peur. Moi je n'ai pas peur du débat", s'est ainsi targuée la candidate lors d'une conférence de presse ce lundi.

"Ça peut encore agir dans l'opinion dans les prochains jours. Cela ouvre une nouvelle page", avance un ténor de la droite auprès de BFMTV. Preuve qu'elle peine cependant toujours à convaincre son propre camp, bien au-delà des députés: Nicolas Sarkozy ne la soutient toujours pas officiellement, à 27 jours du premier tour.

Alexis Cuvilliers et Marie-Pierre Bourgeois