Présidentielle: après la polémique, Montebourg écarte des sarkozystes de sa campagne

Après sa proposition controversée de bloquer les transferts d'argent des immigrés vers leur pays d'origine, deux conseillers d'Arnaud Montebourg ont été écartés de sa campagne.

Arnaud Montebourg fait le ménage, après s'être attiré les foudres de son propre camp en proposant de bloquer les transferts d'argent privé vers les États refusant d'accueillir leurs ressortissants expulsés par la France - proposition sur laquelle il est depuis revenu. Deux sarkozystes qui travaillaient aux côtés du candidat ont déjà été poussés vers la sortie, selon les informations de BFMTV.

Les noms de ces deux proches de l'ancien président, François-David Cravenne et Jérôme Doncieux, ont été révélés par Politico ce vendredi matin. Conseillers en communication venus de la droite, ils se présentent eux-mêmes comme sarkozystes, selon le média.

Officiellement, "il n’y a pas encore d’équipe de campagne, donc ils ne sont pas écartés à proprement dit, car ils n’appartenaient pas à une équipe", assure à BFMTV un proche d'Arnaud Montebourg. "Ils étaient en périphérie. Ce matin, ils sont très en périphérie."

Un trio aux idées tournées vers la droite dure

Dans l'entourage du candidat, deux camps s'affrontaient. D’un côté, on retrouve les historiques, qui ont tous menacé de partir après la polémique de dimanche. De l'autre, le duo formé par François-David Cravenne et Jérôme Doncieux, ainsi que Jean-Baptiste Barfety, un jeune énarque ex-chevènementiste, officieusement en charge du projet, dont BFMTV a révélé le nom mardi.

"Ils le droitisent à mort", se désolait auprès de Politico une source présentée comme un membre de la garde rapprochée d'Arnaud Montebourg, assurant "se bagarrer depuis l’été" et "ne plus pouvoir composer avec eux".

Jean-Baptiste Barfety est notamment à l'origine d'une fiche dédiée à cette proposition anti-immigration. Il restera lui dans la campagne mais sera rétrogradé.

Perrine Vasque avec Nina Jackowski