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Présidentielle: à Marseille, les Marcheurs font campagne sans le candidat

Gabriel Attal à Marseille avec les Marcheurs

Gabriel Attal à Marseille avec les Marcheurs - CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Emmanuel Macron, retenu par la guerre en Ukraine, était présent à Marseille à travers une vidéo de 22 minutes diffusée pour la première fois en public et appelée à être projetée dans plusieurs meetings régionaux.

"Vous êtes la ville de cœur du président de la République !", a lancé ce samedi à Marseille le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lors d'un meeting de campagne sans le chef de l'Etat, candidat à sa réélection mais retenu par l'actualité internationale.

"Rien n'est joué, rien n'est fait. La pire des choses serait de penser que c'est joué. Il faut une mobilisation très large autour du président de la République, il faut aller tracter, militer", a exhorté Gabriel Attal, applaudi par environ 500 personnes plongées dans le noir d'une salle de concert des "Docks des suds".

"Et un, et deux, et cinq ans de plus", ont scandé les militants en début de meeting, à l'arrivée de Gabriel Attal et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Parmi les participants figuraient de nombreux élus locaux et notamment le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Renaud Muselier, qui a quitté Les Républicains pour soutenir Emmanuel Macron, tout comme le maire de Toulon, Hubert Falco, assis à ses côtés, ou encore la présidente LR des Bouches-du-Rhône Martine Vassal.

"Un quinquennat difficile"

Sur la scène, la conseillère régionale Sabrina Roubache-Agresti a rendu hommage aux "Marcheurs de la première heure": "Il y a six ans, on y a cru, et six après, on demande cinq ans de plus avec les valeurs qu'il avait infusées au départ, la bienveillance", a-t-elle lancé à l'assemblée.

"Emmanuel Macron, je le soutiens depuis 2016, 2017, et j'aime bien son style de jeune président, ça fait du bien en France", a témoigné Didier Desgrois, 67 ans, retraité de l'éducation nationale.

"Il a eu un quinquennat difficile et je le soutiens de nouveau", poursuit ce militant, passé par une expérience au Parti socialiste des Bouches-du-Rhône qui ne "l'a pas enchanté": "Je suis du centre gauche, mais tous ensemble nous pouvons faire quelque chose, abattre les partis traditionnels", a insisté cet ancien directeur d'école.

Présence virtuelle

Retenu par la guerre en Ukraine, comme il l'a lui même expliqué dans une vidéo de 22 minutes diffusée pour la première fois en public et appelée à être projetée dans plusieurs meetings régionaux, Emmanuel Macron connaît un regain d'intérêt depuis le conflit, a noté Marie-Florence Bulteau-Rambaud, élue Modem à la région.

"C'est incroyable, même les gens qui étaient indifférents avant parlent de lui et lui font confiance en se disant que c'est la bonne personne pour gérer cette crise", a assuré cette élue.

Si le candidat était donc absent, sa présence virtuelle, via cette video, a été saluée aux cris des "Macron président !" d'une foule conquise.

C.Bo. avec AFP