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Présidentielle 2022: Arnaud Montebourg annonce qu'"en l'état actuel", il ne sera pas candidat

Les saillies d'Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse, le 24 août, ne sont qu'un énième coup d'éclat de l'homme politique.

Les saillies d'Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse, le 24 août, ne sont qu'un énième coup d'éclat de l'homme politique. - Philippe Desmazes - AFP

Candidat putatif à la magistrature suprême, l'ancien ministre de l'Économie renonce finalement à se lancer dans la course à l'Élysée dans un entretien au Parisien.

Il ne concourra pas mais 2022 ne se fera pas sans lui. Arnaud Montebourg annonce, dans un entretien au Parisien mis en ligne ce mercredi après-midi, qu'il ne sera pas, "en l'état actuel", candidat à la prochaine élection présidentielle.

"En l’état actuel, je ne suis pas candidat, car je n’ai pas les ressources personnelles et financières pour l’être", déclare sans détour l'ancien ministre socialiste. "Je ne cherche pas un job, j’en ai un qui me passionne. Je n’ai pas de parti et ne suis pas soutenu par le gotha", ajoute-t-il.

"Peser sur les événements"

Pour autant, le politique devenu entrepreneur compte peser sur le scrutin à venir.

"Je suis parfaitement disponible pour peser sur les événements, participer à toutes les formes de solutions ouvrant une alternative à ce duel mortifère qui amène la France dans l'impasse et dans la confrontation intérieure. Il faut que les citoyens prennent conscience de ce que ce serait une France gouvernée par la famille Le Pen!", poursuit Arnaud Montebourg.

Preuve qu'il compte occuper une place d'une autre manière dans la bataille de la présidentielle à venir, l'ex-socialiste a publié lundi une tribune dans Le Monde dans laquelle il appelle à "unir le bloc populaire pour briser la tenaille entre les blocs bourgeois et réactionnaire".

Un appel qu'il réitère dans les colonnes du quotidien francilien ce jour, estimant qu'il faut "renouer avec les questions économiques - reprendre notre souveraineté -, sociales, et regarder en face des problèmes comme le contrôle de l'immigration et la sécurité". Sans quoi, met-il en garde, "il n'y aura pas d'autre alternative que Macron/Le Pen et donc, ce sera Le Pen".

Montebourg appelle Mélenchon à se désister

En avril dernier, déjà, Arnaud Montebourg avait déclaré au Financial Times que Marine Le Pen allait "gagner" la prochaine élection présidentielle, voyant en cette issue un scénario comparable "aux phénomènes Trump ou du Brexit".

Auprès du Parisien, Arnaud Montebourg ne mâche pas ses mots à l'endroit de Jean-Luc Mélenchon, qu'il accuse d'adopter "une attitude de destruction sectaire de la gauche".

"Le mélenchonisme est devenu un sectarisme", tance-t-il, considérant qu'"il est devenu le blocage de la gauche" après avoir "pu être une solution en 2017".

"Jean-Luc Mélenchon devrait agir comme j’agis: ne pas être candidat et discuter avec d’autres que lui, exhorte Arnaud Montebourg. Surtout quand on est testé face à Marine Le Pen et qu’on est battu à plate couture à 60/40. Sa candidature n’est donc pas convaincante", assène-t-il, enjoignant de trouver "une candidature unique".

Clarisse Martin Journaliste BFMTV