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Présidentielle

Pouvoir d'achat, sécurité... Ce qu'a répondu Jean-Luc Mélenchon aux Français dans "La France dans les yeux"

Le candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a répondu ce jeudi soir aux questions de Bruce Toussaint et d'une vingtaine de Français sur BFMTV.

En pleine dynamique positive dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon, candidat pour La France insoumise à l'élection présidentielle, veut continuer sur sa lancée. Il est actuellement en cinquième position derrière Valérie Pécresse et Éric Zemmour.

Invité du troisième épisode de La France dans les yeux sur BFMTV, il a répondu aux questions des Français sur son programme et sur l'actualité. Retour sur les moments marquants de l'émission de ce jeudi.

• Le soutien de Ségolène Royal est "bienvenu"

Alors que Ségolène Royal a affiché sur notre antenne mercredi soir son soutien pour Jean-Luc Mélenchon, expliquant qu'il était devenu le "vote utile" à gauche, le candidat de la France insoumise s'est réjoui de ce soutien inattendu.

"Il est bienvenu, qui serait-je si je commençais à trier ceux qui veulent voter pour l'avenir en commun?", a déclaré le candidat de la France insoumise avant de répondre aux questions des Français.

Il a cependant tempéré ces propos en expliquant qu'il n'aimait pas particulièrement l'expression de "vote utile", assurant qu'il n'y avait pas, à l'inverse, de "vote inutile".

• Une garantie de 15 ans sur l'électroménager

Questionné sur la question de l'obsolescence programmée des produits électroménagers, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu'il voulait imposer une nouvelle norme pour protéger les consommateurs.

"Qu'est-ce qu'on peut faire? C'est d'une simplicité absolue. Vous dites: 'il n'y a pas de frigo qui se vende en France sans une garantie de 15 ans'", a déclaré le candidat.

• Aucune retraite en dessous du Smic à 1400 euros

Face à un retraité qui gagnait aux alentours de 1100 euros par mois, Jean-Luc Mélenchon a promis que, s'il était élu président, personne ne toucherait moins de 1400 euros par mois une fois sa vie active terminée. Ce chiffre correspond à l'augmentation du Smic promise par le candidat à la présidentielle.

"C'est la mesure la plus chère de tout le programme. (...) Avec 20 milliards, je paie ce que je viens de dire. Tout le monde ayant le nombre d'années prévu, le minimum sera le salaire minimum. Les autres, ce sera au-dessus du seuil de pauvreté, c'est-à-dire au moins 1000 euros", assure Jean-Luc Mélenchon.

• Vif échange sur l'immigration avec un partisan de Zemmour

Face à un électeur d'Éric Zemmour qui lui reprochait de ne pas proposer assez sur l'immigration, Jean-Luc Mélenchon a assuré qu'il ne faisait pas de lien entre immigration et insécurité.

"La plupart des gens qui émigrent et qui sont dans notre pays quittent chez eux dans la douleur (...). La France, qui est une grande puissance, doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les gens n'aient pas besoin de partir de chez eux", explique le candidat à la présidentielle.

Il a également ajouté qu'il fallait accueillir dignement les personnes qui arrivaient dans le pays, et qu'il commencerait son éventuel mandat par une opération de régularisation des sans-papiers.

Interrogé sur les personnes qui sont déboutées du droit d'asile, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu'il comptait faire "appliquer la loi", mais n'a pas précisé comment il comptait le faire dans le cas où les pays d'origine refusaient de reprendre ces migrants. Il a seulement expliqué qu'il n'allait pas "faire la guerre" ni "jeter les gens d'un avion".

• Il assure ne pas être "anti-flic"

Jean-Luc Mélenchon a rejeté en bloc les accusations selon lesquelles il serait "anti-flic", après ses critiques des forces de l'ordre.

"Je ne suis pas d'accord avec le fonctionnement actuel de la police (...). Il faut tout changer", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.

Il a notamment expliqué vouloir créer une "police républicaine", notamment pour mettre fin à une "crise de désamour" entre les Français et les forces de l'ordre.

• La perquisition au siège de LFI: un "abus de pouvoir absolu"

Interrogé par un Français sur son comportement souvent excessif, notamment lors de la perquisition au siège de La France insoumise en 2018, Jean-Luc Mélenchon a assuré qu'il réagissait alors à un "abus de pouvoir absolu".

"Le président du Sénat, Gérard Larcher, a dit que même le grand banditisme n'était pas traité comme ça", a assuré le candidat à la présidentielle.

Il assure qu'en criant "la République, c'est moi", il répondait à un policier qui venait de lui signifier qu'il était armé.

Anthony Audureau