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Présidentielle

Pouvoir d'achat: Nathalie Arthaud refuse "l'aumône" d'Emmanuel Macron

Dans "Questions de confiance" sur BFMTV-RMC ce mardi, la candidate de Lutte ouvrière a dénoncé de "petites ristournes" et appelle à un salaire minimum de 2000 euros par mois "pour vivre sans être inquiété".

En pleine flambée des prix des carburants et de l'alimentaire, le gouvernement tente de rassurer les Français. Alors que la baisse de 18 centimes par litre d'essence, promise par Jean Castex, sera mise en place le 1er avril prochain et qu'Emmanuel Macron promet un "chèque alimentation" en cas de réélection, Nathalie Arthaud dénonce ces réponses.

"Les Français ne veulent pas la charité"

"On va avoir une petite ristourne sur l'essence, (...) demain on va avoir un chèque pour acheter son café, sa baguette de pain, son lait. Mais on va où là? Ça suffit. Les travailleurs ne demandent pas la charité, ils ne veulent pas l'aumône. Ils veulent vivre dignement de leur travail. C'est une question d'augmentation de salaire", a estimé la candidate de Lutte ouvrière ce mardi matin sur BFMTV-RMC.

Les négociations tendues entre les acteurs de la filière alimentaire devraient déboucher sur une hausse - au minimum - de l'ordre de 3%, selon l'exécutif. La flambée des prix, déjà à l’œuvre depuis plusieurs mois, pourrait se renforcer avec la guerre en Ukraine. De quoi pousser celle qui se présente pour la 3ème fois à la présidentielle à vouloir augmenter de façon importante le salaire minimum.

Un SMIC à 2000 euros

"On a fait les calculs. 2000 euros par mois, c'est le minimum pour ne pas être inquiété, pour ne pas avoir peur dès que sa voiture tombe en panne", a encore avancé Nathalie Arthaud.

Le SMIC mensuel net est actuellement de 1269 euros par mois. En cas de réélection, Emmanuel Macron n'envisage pas son augmentation.

Marie-Pierre Bourgeois