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Présidentielle

Polynésie: prison avec sursis et inéligibilité requises contre un député

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Deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité ont été requis, jeudi en Polynésie française, à l'encontre du député (UDI) Jean-Paul Tuaiva accusé de détournement de fonds publics et travail dissimulé. L'élu, également chef d'entreprise, a reconnu une grande partie des faits lors de l'audience et annoncé qu'il allait se retirer de la vie politique, mais sans confirmer qu'il allait démissionner de son siège à l'Assemblée nationale.

"Cela dépendra du délibéré. Je prendrai la décision avec mon avocat. Quoi qu'il en soit, j'ai décidé d'arrêter la politique", a-t-il indiqué.

Jean-Paul Tuaiva était poursuivi pour avoir utilisé à des fins personnelles une partie des fonds émanant de sa réserve parlementaire. En 2013 et 2014, l'association Team Lead, proche de celui-ci, avait ainsi perçu quelque 183.000 euros de subventions. Près de 100 000 euros avaient transité sur le compte personnel du président de ladite association qui remettait ensuite les sommes en espèces au député. Ainsi, 4.000 euros avaient servi au financement de vacances aux Etats-Unis et 10.000 euros à la rémunération de deux jeunes hommes. Ces derniers travaillaient au sein de l'un des restaurants de Jean-Paul Tuaiva mais aussi à son domicile...sans être déclarés.

Dans ses réquisitions, le procureur de la République à Papeete, José Thorel, a fustigé le prévenu. "A peine élu, vous avez utilisé vos fonctions à des fins personnelles. C'est une trahison de votre mandat", a lancé le magistrat qui a également requis 17.000 euros d'amende contre le député. Le jugement a été mis en délibéré au 16 juin.

la rédaction avec AFP