BFMTV
Présidentielle

Militante expulsée: Bardella reconnaît l'intervention du service d'ordre du RN, Darmanin demande des excuses

Le président par intérim du RN confirme que c'est bien un membre du service d'ordre de son parti qui a expulsé manu militari une militante lors d'une la conférence de presse de Marine Le Pen mercredi. La candidate a pourtant mis en cause "les policiers de Monsieur Darmanin".

La polémique rebondit. Après l'expulsion très musclée d'une militante écologiste lors d'une conférence de presse de Marine Le Pen ce mercredi après-midi, la candidate a pointé du doigt la responsabilité des policiers qui assurent sa protection. Gérald Darmanin a réfuté cette affirmation, accusant le service d'ordre du RN, ce que Jordan Bardella confirme.

"La personne n’est pas traînée par un policier mais par un membre du DPS (le service d'ordre du parti NDLR)", avance le ministre de l'Intérieur sur BFMTV ce mercredi soir. Réponse du numéro un du parti, en plein débat face à lui: "c’est vrai, vous avez raison".

"La personne qui la traîne n'est pas un policier"

Sur les images, on aperçoit une jeune femme présente parmi les journalistes qui suivent la présentation du programme international du RN brandir une affiche de Marine Le Pen et de Vladimir Poutine côte-à-côte. Elle est alors plaquée au sol par un homme puis traînée au sol pendant plusieurs mètres par un autre, jusqu'à l'extérieur de la salle qui accueillait alors la conférence de presse.

"Ce sont les policiers de Monsieur Darmanin (qui sont intervenus), il faut s’adresser à Monsieur Darmanin, ce n’est pas moi qui donne des consignes", avait un peu plus tôt avancé dans l'après-midi la candidate du RN sur BFMTV, affirmant ne pa avoir vu la scène.

"De façon très courageuse, Marine Le Pen a parlé des policiers qui risquent leur vie tous les jours. Certes, le policier prend la dame, un peu vivement mais la personne qui la traîne, ce n'est pas un policier", explique également le patron de la place Beauvau.

"Je n’ai pas de débat là-dessus. Marine Le Pen s’en est expliquée. Elle n’a pas vu la scène (elle était alors en train de présenter son programme NDLR). Elle a vu le policier mais pas l’intégralité de la scène", se justifie ensuite Jordan Bardella.

"Elle se grandirait à s'excuser avant la fin de la campagne auprès des policiers", insiste enfin Gérald Darmanin.

Le ministre de l'Intérieur s'était déjà fendu d'un tweet quelques minutes après l'entretien de Marine Le Pen sur BFMTV, pour "dénoncer son mépris pour les policiers de la République qui assurent votre protection".

Marie-Pierre Bourgeois