BFMTV
Présidentielle

Mélenchon sur le chahut fait à Fillon: "Les gens manifestent leur colère d'une manière non violente"

Jean-Luc Mélenchon, invité de Ruth Elkrief, vendredi 17 février.

Jean-Luc Mélenchon, invité de Ruth Elkrief, vendredi 17 février. - BFMTV

Le leader de la France insoumise était l'invité de Ruth Elkrief, ce vendredi soir.

"Ça vole bas." Voici résumée l'opinion de Jean-Luc Mélenchon sur la campagne présidentielle 2017. Le député européen a regretté qu'on ne parle pas davantage du fond, des programmes, sans pour autant condamner le bruyant accueil réservé à François Fillon sur le parvis de l'hôtel de ville de Tourcoing.

"Je ne dirige pas une armée, les gens font ce qu'ils veulent. Les gens manifestent leur colère d'une manière non violente", a-t-il estimé.

Parmi les joueurs de casseroles, beaucoup se revendiquaient comme des sympathisants de La France insoumise, justifiant la précision apportée par Jean-Luc Mélenchon sur le fait qu'ils ne soient pas aux ordres.

"L'élection de 2017, c'est une élection coup de balai"

Pour le député européen, la plus "grosse casserole" qui menace François Fillon n'est pas le "Penelope gate", mais le fait que l'ancien Premier ministre "dirigeait une société de conseil" proche de l'assureur Axa. Devant les sommes avancées, "on se demande si ce n'est pas eux qui lui donnaient des conseils", ironise-t-il. "L'élection de 2017, c'est une élection coup de balai", a-t-il continué, dénonçant la main-mise sur la société d'une "caste" et non d'un "système" contre lequel il faudrait se révolter.

Le candidat a aussi, une nouvelle fois, déploré que les affaires Fillon viennent parasiter les débats. "On ne peut plus comparer les programmes, ce n'est pas bon pour la démocratie. Les gens de droite ont aussi le droit de voir défendre leur opinion", a-t-il justifié.

Dialogue sous condition avec Hamon

Quant à une alliance avec Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, s'il n'exclut pas de débattre, y compris avec Yannick Jadot, d'EELV, il s'étonne du bien-fondé de la démarche. "Si vous regardez les sondages, j'ai un point de plus qu'en 2012. Si vous regardez les Verts, ils sont au même niveau qu'en 2012. Qui a perdu la moitié de ses voix? C'est le parti socialiste. Donc c'est un peu fort de café qu'on vienne me demander de remplumer des gens qui viennent de tout perdre (…) à cause de leur politique", raille-t-il.

David Namias