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Présidentielle

Marine Le Pen exhorte ses électeurs à ne pas s'abstenir à la présidentielle malgré la guerre en Ukraine

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, à Paris le 7 mars 2022

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, à Paris le 7 mars 2022 - EMMANUEL DUNAND © 2019 AFP

Lors d'un meeting dans le Nord, la candidate RN à l'élection présidentielle a engagé ses électeurs à ne pas croire à une réélection directe d'Emmanuel Macron.

Marine Le Pen a exhorté ce vendredi dans le Nord ses électeurs à ne pas s'abstenir et à se "lever" malgré la guerre en Ukraine et la "petite musique" d'une réélection du président candidat Emmanuel Macron.

"Ne pas croire, s'il vous plaît, jamais, ceux qui vous serinent (par) cette petite musique (...) que ce serait perdu, qu'Emmanuel Macron va être réélu", a imploré la candidate du Rassemblement national à 900 militants, réunis dans un gymnase de Bouchain (Nord), qui scandaient "Marine présidente".

"C'est limite (...) s'il ne faudrait pas annuler l'élection et considérer qu'il ne s'agit là que d'un acte administratif. 'Vous comprenez c'est la guerre, donc Emmanuel Macron par définition devrait être immédiatement et automatiquement réélu'", a ironisé la candidate, donnée au second tour mais actuellement au premier tour à 12 points derrière Emmanuel Macron.

En pleine invasion de l'Ukraine par la Russie, le président candidat a dépassé les 30% d'intentions de vote.

"Avec moi, plus d'argent dans votre portefeuille"

Pour Marine Le Pen, son adversaire "cherche tout simplement à vous démobiliser, à vous démoraliser" et "à débrancher le peuple de France". Son parti avait été fortement touché par l'abstention aux régionales de juin 2021.

Elle a conjuré ses partisans de "ne pas regarder" l'élection mais de "la faire", de "ne pas s'abstenir, par paresse ou résignation, par énervement légitime". "On ira jusqu'au bout", a lancé un militant dans la salle. "Levez-vous!" a-t-elle répété sous les applaudissements.

Elle a estimé que "la crise ukrainienne avait mis en lumière les insuffisances d'Emmanuel Macron" qui a fait "le choix de l'alignement européen et atlantiste et a, par cette posture sans intérêt diplomatique, écarté la France d'un rôle de médiateur qui aurait pu être utile et peut-être déterminant".

La candidate d'extrême droite a défendu un projet "patriote, national et populaire", estimant que "l'urgence sociale était le pouvoir d'achat", alors que les sanctions contre la Russie ont généré des hausses de prix. "Avec moi, ce sera tout de suite plus d'argent dans vos portefeuilles", a-t-elle assuré, en promettant de rendre 150 à 200 euros par mois à chaque ménage.

E.F. avec AFP