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Présidentielle

Les Juppéistes vont se réunir pour soutenir le candidat Fillon

François Fillon et Jean-Pierre Raffarin

François Fillon et Jean-Pierre Raffarin - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Les soutiens d'Alain Juppé vont se réunir pour aider François Fillon. Et rappeler qu'ils veulent peser tout autant que les Sarkozystes sur le programme du candidat.

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé dimanche la tenue d'une réunion mardi à Paris des anciens soutiens d'Alain Juppé à la primaire. L’initiative vise à aider le candidat François Fillon dont la campagne est mise en difficulté par les révélations et les initiatives judiciaires concernant la nature des emplois de sa femme, Penelope, et de deux de ses enfants.

Mardi, la réunion devrait compter notamment Valérie Pécresse, Dominique Bussereau ou Benoist Apparu. Elle devait avoir lieu il y a quelques semaines déjà mais avait été finalement annulée en raison des déboires judiciaires de François Fillon et des débats autour d'un plan B pour la présidentielle.

Alain Juppé avait lui-même été appelé par le député LR Philippe Gosselin à prendre le relais. Mais cette fois-ci, le but est bien de soutenir la candidature du candidat sorti vainqueur de la primaire, "d'aider François Fillon à se démultiplier pour gagner", a indiqué l'un d'entre eux.

Fillon trop investi sur la sécurité ?

L’autre enjeu est l'équilibrage des forces à droite. "Dans sa campagne, il y a les sarkozystes mais il y a aussi les juppéistes, il y a beaucoup de sensibilités", a ainsi souligné Jean-Pierre Raffarin dans un entretien sur France 3. Certains, à droite, s'inquiètent effectivement qu'une trop grande place soit accordée aux sarkozystes après le déjeuner, mercredi, entre François Fillon et l'ancien président de la République.

"C'est justement pour que, dans la campagne, nos trois thèmes majeurs que sont l'Europe, la cohésion sociale du pays et aussi la politique de l'emploi, c'est-à-dire la politique de l'offre" soient autant mis en avant que la sécurité, a-t-il souligné.

"Je ne pense pas qu'il y ait de virage dans la campagne de François Fillon. Elle est équilibrée", a toutefois estimé le sénateur LR de la Vienne interrogé sur un éventuel "virage sécuritaire" du candidat de la droite. "Il est clair qu'il y a aujourd'hui des préoccupations sur la sécurité qui doivent être exprimées et François Fillon a raison de le faire."

C.C. avec AFP