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Présidentielle

Hidalgo, Taubira, Mélenchon... Jadot veut mettre la gauche autour d'une table pour la présidentielle

Le député européen EELV Yannick Jadot, lors des journées d'été du Medef à l'hippodrome de Longchamp, à Paris, le 27 août 2020

Le député européen EELV Yannick Jadot, lors des journées d'été du Medef à l'hippodrome de Longchamp, à Paris, le 27 août 2020 - Eric PIERMONT © 2019 AFP

Le député européen EELV a lancé un appel nominatif à de nombreux leaders de gauche pour "parler du fond" et constuire un "grand projet d'espérance" pour 2022.

Le député européen EELV Yannick Jadot a lancé ce lundi un appel nominatif à tous les leaders de l'écologie et de la gauche, Jean-Luc Mélenchon inclus, à se mettre rapidement autour d'une table pour construire un "grand projet d'espérance" pour 2022.

"Je veux lancer un appel à Anne Hidalgo, à Olivier Faure, à Julien Bayou, à Christiane Taubira, à Jean-Luc Mélenchon: il faut que dans les jours qui viennent, on se mette autour d'une table et qu'on se mette d'accord pour construire le grand projet d'espérance dont nous avons besoin pour 2022", a-t-il plaidé sur France Inter, car "si nous y allons divisés, nous n'avons aucune chance de gagner".

"J'invite depuis Cédric Villani à Fabien Roussel, Delphine Batho, Benoît Hamon, Raphaël Glucksmann. Toutes et tous, aujourd'hui, nous devons avoir la responsabilité historique de nous parler. Peut-être qu'on n'y arrivera pas, mais tentons et puis on verra", a-t-il ajouté pour compléter sa liste d'invitation.

"Parlons du fond"

"On définira ensemble peut-être un processus de désignation pour avoir une candidature unique, mais parlons du fond, construisons cette espérance pour les Françaises et les Français" car "il n'y a pas à se résigner à l'extrême droite dans notre pays, il n'y a pas à se résigner à Emmanuel Macron" qui, selon lui, "n'est ni un rempart à l'extrême droite ni un rempart au dérèglement du climat".

"Ce n'est pas possible que dans ce pays on ne puisse plus trouver des compromis, qu'on ne puisse plus débattre en respectant le concurrent ou le contradicteur", a-t-il déploré à propos des vifs échanges à gauche sur l'Unef et les réunions non-mixtes.

"Une primaire qui devient une primaire identitaire, qui n'est pas une primaire qui se tourne vers les Françaises et les Français, mais qui se regarde le nombril pour savoir quelle est l'identité de la gauche ou de l'écologie serait une primaire de la défaite, ce serait une machine à perdre", a-t-il mis en garde.

Appel à un "processus de désignation" commun

"Ce dont nous avons besoin c'est d'un processus de désignation et d'un projet de conquête", a-t-il ajouté.

À la mi-mars, Yannick Jadot avait déjà souhaité un "processus de désignation" commun, mais à tous les partis de "l'espace politique" situé entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, pour la présidentielle de 2022.

Il avait aussi prévenu il y a plusieurs semaines qu'il prendrait ses "responsabilités" si la primaire de septembre du pôle écologiste regroupant EELV, Générations, Cap Ecologie ou encore Génération Ecologie se transformait en "machine à perdre".

M.D. avec AFP