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Présidentielle

Emmanuel Macron interpellé par François Ruffin devant l'usine Whirlpool

Emmanuel Macron a rencontré ce mercredi les salariés en colère de l'usine Whirlpool d'Amiens, menacée de délocalisation. Le réalisateur du film Merci Patron! François Ruffin, présent parmi les ouvriers, en a profité pour lui demander ce qu'il comptait faire contre les dividendes des grands patrons.

Alors qu'il était allé à la rencontre des salariés en colère de l'usine Whirlpool d'Amiens ce mercredi, Emmanuel Macron a été interpellé par François Ruffin. Le réalisateur du film Merci Patron! lui a demandé ce qu'il comptait faire pour sauvegarder le site d'Amiens, mais également pour mettre fin aux dividendes des grands patrons.

"L'ambiance qui vous attend ici, vous payez le fait d'avoir été absent, et de ne pas voir pris de position publique sur le sujet. Il y a un mot avec lequel je ne suis pas d'accord, c'est celui d'entreprise délinquante. […] Comment allez-vous vous remettre d'un bras de fer avec le PDG de Whirlpool aux Etats-Unis qui se paie aujourd'hui 13,5 millions d'euros, c’est-à-dire autant que tous ceux sur le site?", a questionné François Ruffin, qui a dénoncé un "fonctionnement ordinaire" au lieu d'un "dysfonctionnement" de l'économie concernant la délocalisation de l'usine d'Amiens.

"Je vais mettre la pression à Whirlpool"

Emmanuel Macron, qui n'entend pas "interdire de verser des dividendes ou interdire à une entreprise de fermer un site qu'elle a décidé de fermer", a prôné la "liberté d'entreprendre" en France.

Le candidat d'En Marche!, entouré des salariés venus l'écouter, a proposé "un plan de formation de 15 milliards pour tous les âges", pour faciliter les reconversions professionnelles. "Il y a d'abord le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, NDLR), il y a la reprise du site, et derrière il y a la formation, qui n'est pas de la poudre de perlimpinpin car il faut pouvoir retrouver les nouveaux emplois" qui se créeront, a estimé Emmanuel Macron.

"De manière concrète, sur le cas de Whirlpool, on ne peut pas continuer à avoir un fournisseur de marque qui vend en France qui se comporte comme ça avec le pays. Je ne veux plus qu'on distribue, qu'on incite à l'achat des machines d'entreprise qui a décidé de délocaliser", a également déclaré l'ancien ministre de l'Economie, qui s'est dit prêt à "mettre la pression" sur l'entreprise américaine par rapport à la délocalisation, censée être effective à partir de l'année prochaine.
Florian Huvier