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Présidentielle

Duflot et Hamon retournent "la surenchère des diviseurs" contre Valls

Benoît Hamon et Cécile Duflot n'ont pas écouté les appels de Manuel Valls

Benoît Hamon et Cécile Duflot n'ont pas écouté les appels de Manuel Valls - AFP

Manuel Valls ne veut pas que la gauche soit victime de la "surenchère des diviseurs" à l'approche de la présidentielle. Le Premier ministre Ce matin, Cécile Duflot et Benoît Hamon ont répliqué.

Lors d'un meeting à Colomiers lundi soir, Manuel Valls a appelé la gauche à ne pas tomber dans "la surenchère des diviseurs". Un message clairement formulé à l'attention des candidats à la primaire écologiste et à la primaire de gauche. 

Des "attaques outrancières" fustige Valls

Le Premier ministre a largement défendu François Hollande, assurant que "les solutions efficaces, justes, modernes, c'est la gauche qui les a mises en oeuvre". Manuel Valls a estimé que "notre gauche, c'est celle qui assume dans les plus grandes difficultés d'assumer le pouvoir", citant Léon Blum, François Mitterrand, Lionel Jospin et François Hollande.

Alors qu'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou encore Cécile Duflot condamnent le bilan de François Hollande, Manuel Valls a fustigé la "surenchère des diviseurs". Ainsi que "les contre-projets", "les critiques", "les attaques outrancières parfois intolérables". "Si nous partons divisés, nous perdrons à coup sûr", a-t-il présagé.

Le Premier ministre "se prend les pieds dans le tapis"

Ce matin, les intéressés ont répondu au Premier ministre. Cécile Duflot a estimé sur France inter qu'il se "prend les pieds dans le tapis", Benoît Hamon s'est demandé si la condamnation de la "surenchère des diviseurs" par Manuel Valls "n'était pas une forme de contrition". 

La candidate écologiste a assuré sur France Inter que Manuel Valls "aurait mieux fait d'en rester à son discours écrit parce que quand il se lance dans des digressions il se prend les pieds dans le tapis". Evoquant le "le lien entre Marianne et la femme" fait par le Premier ministre, Cécile Duflot a assuré qu'il révélait "deux choses fausses". 

"Quand on sait que la représentation la plus républicaine de Marianne porte le bonnet phrygien c'est quand même assez cocasse et par ailleurs cette idée que la femme ne serait pas voilée parce que libre, le sein nu parce que nourricière, là aussi ça donne quand même une petite idée de l’image que certains de ces messieurs de la politique ont des femmes", poursuit-elle. 

"Une forme de contrition"

Quant à Benoît Hamon, il a analysé sur France 2 le discours de Manuel Valls comme "une forme de contrition", estimant que le Premier ministre "a beaucoup contribué cet été une fois de plus à diviser le pays".

Le candidat à la primaire de la gauche juge "assez curieux une diversion un peu ridicule de vouloir expliquer que ceux qui se sentent mal quand on ne parle que d'islam sont les diviseurs".

L'ancien ministre de l'Education nationale a estimé qu'il n'y a "pas de gauche irréconciliable mais des personnes se détestent". 

M.L. avec AFP