Débat Sarkozy-Hollande : le festival des petites phrases

Pendant presque 3 heures mercredi soir, les deux candidats à la présidentielle se sont cherchés… et ils se sont trouvés. Ils ont débattu fermement et aucun n’a voulu céder. Au final, ce débat était un duel pugnace et un festival de petites phrases.

C’est François Hollande qui a attaqué le premier. Lorsque Nicolas Sarkozy évoque des insultes lancées à son égard par le camp socialiste, le candidat PS lance la pique : "Monsieur Sarkozy vous aurez du mal à passer pour une victime et pour un agneau" lui répond-il.

Vingt minutes plus tard, il est repassé à l’offensive en jugeant "content" son adversaire qui défend son quinquennat.

Puis, c’est en attaquant Nicolas Sarkozy sur sa politique fiscale en faveur des riches que François Hollande a voulu marquer les esprits. A la déclaration du président-candidat "vous voulez moins de riches, moi je veux moins de pauvres" , François Hollande répond qu’aujourd’hui "il y a à la fois plus de pauvres et des riches plus riches".

A l’approche de la fin du débat, c’est le moment pour Nicolas Sarkozy de s’en prendre à la normalité revendiquée par François Hollande. Pour le candidat UMP, la normalité de son adversaire "n’est pas à la hauteur des enjeux" d’un président de la République. Et d’ajouter en citant ses successeurs qu’aucun n’étaient "à proprement parler des hommes normaux".

La dernière petite phrase est encore signée Nicolas Sarkozy. Quand François Hollande lui reproche d’avoir nommé ses proches à des postes de haute fonction : "vous êtes un petit calomniateur" lui rend-il.

Au niveau lexical, certains historiens parlent d’un niveau de violence jamais entendu au cours d’un débat de l’entre-deux-tours.