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Présidentielle

Covid-19: Marine Le Pen veut réintégrer les soignants non-vaccinés et payer les salaires non perçus

La candidate du Rassemblement national est également favorable au versement des salaires qui n'ont pas été touchés par les soignants suspendus.

"C'est plus qu'une absurdité, c'est une vraie injustice". Interpellée ce mardi soir par une puéricultrice suspendue car ne souhaitant pas se faire vacciner contre le Covid-19, Marine Le Pen a jugé qu'il n'y avait "aucune raison sanitaire" à l'interdiction pour les soignants non-vaccinés d'exercer leur profession.

"C'est aussi une injustice à l'égard des patients parce qu'il y en a beaucoup qui sont privés du personnel sur lequel ils pouvaient compter. Donc je réintégrerai l'intégralité du personnel soignant suspendu sans salaire, évidemment", a déclaré la candidate du Rassemblement national, dans l'hypothèse où elle serait élue présidente de la République.

Une privation de salaire qu'elle qualifie d'"injuste"

Marine Le Pen a également dit songer à verser de manière rétroactive les salaires non-versés aux soignants en cas d'élection à la présidentielle: "ce qui a été fait, en plus d'être injuste, est profondément illégal".

"Ils ont des familles, des enfants, des loyers à payer, parfois des remboursements à la banque...", a-t-elle énuméré.

La ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, avait précisé le 20 octobre à l'Assemblée nationale qu'à cette date, 7930 soignants étaient suspendus en France. À la même époque, Olivier Véran ajoutait que deux tiers des soignants suspendus depuis le début de la pandémie avaient été réintégrés car ils avaient finalement accepté de se faire vacciner.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV