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Présidentielle

Cette présidentielle "est aussi un référendum sur l'Europe": Macron attaque Le Pen sur son euroscepticisme

Emmanuel Macron, en meeting d'entre-deux tours à Strasbourg, a défendu son projet basé autour d'une Europe "qui nous protège pendant les crises", par opposition à celui de Marine Le Pen.

Emmanuel Macron, en meeting d'entre-deux tours à Strasbourg ce mardi soir, a considéré que l'élection présidentielle "était aussi un référendum sur l'Europe", attaquant sa concurrente Marine Le Pen sur ses positions eurosceptiques. "Ce moment que nous vivons est un moment de choix, un moment de détermination", a-t-il lancé face à la foule.

"Je veux vous parler avec les mots du coeur et de la conviction pour vous dire que l'élection est aussi un référendum sur l'Europe. Elle l'est, parce qu'entre le projet que je défends et celui de la candidate d'extrême droite, les choses sont claires", a-t-il poursuivi.

L'Europe "nous protège des crises et de la guerre"

"Notre Europe, c'est la paix", a ensuite martelé Emmanuel Macron. "L'Europe que je défends, c'est celle que nous avons en profondeur réformée ces dernières années. C'est notre culture pour nous Français, pour aujourd'hui et demain."

L'Europe, "c'est ce qui nous aide et nous protège des crises et de la guerre", a-t-il déclaré, en référence à la guerre en Ukraine. "C'est par l'Europe que nous bâtirons la paix, je vous le dis avec gravité".

Lors de ce meeting sur le thème de l'Europe, le chef de l'État a également été quelque peu chahuté et interpellé par quelques militants d'opposition.

"La différence entre vivre en France et vivre en Hongrie"

"J'ai entendu comme vous des militants, certains venant sans doute de l'extrême gauche, d'autres plutôt de l'extrême droite", a répliqué le président sortant. "Je veux parler à tous et toutes: nous avons la chance d'être dans une démocratie et de vivre en paix", a-t-il déclaré.

"Et je le dis avec beaucoup de force: le moment que nous vivons est un moment de choix. Vous pouvez crier 'À bas la République', ce qui est à mes yeux une absurdité. Mais vous voyez, c'est la différence entre vivre en France, à Strasbourg, et vivre en Hongrie". Il a ensuite poursuivi ses références à la Hongrie, alors que son opposante n'a jamais caché sa proximité avec le Premier ministre Viktor Orban. Emmanuel Macron a ensuite évoqué le bannissement des journalistes de l'émission Quotidien des meetings de Marine Le Pen.

"Elle fait la même chose qu'en Hongrie: réduire et dégrader les droits", a déclaré le candidat face à la foule, composée de plusieurs milliers de personnes.
Jeanne Bulant Journaliste BFMTV