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"Ça a été la fin de la naïveté": Valérie Pécresse raconte l'agression sexuelle dont elle a été victime plus jeune

La candidate LR à la présidentielle, invitée de Face à BFM ce mercredi, a raconté l'agression sexuelle dont elle a été victime en rentrant chez elle alors qu'elle avait la vingtaine.

La candidate à la présidentielle Valérie Pécresse s'est livrée, ce mercredi soir sur le plateau de Face à BFM, sur une expérience traumatisante de sa jeunesse. Face à Bruce Toussaint, la candidate a raconté avec une certaine émotion l'agression sexuelle dont elle a été victime lorsqu'elle était plus jeune.

"J'ai fait la bêtise que font beaucoup de jeunes femmes naïves, candides, qui croient que l'humanité est bonne", a commencé la candidate Les Républicains. "J'étais dans un immeuble, j'ai fait le code et j'ai laissé rentré derrière moi un jeune homme. Il n'y avait pas d'ascenseur dans cet immeuble, donc j'ai monté les escaliers, et il m'a sauté dessus dans l'escalier".

"Ça a été un choc"

"J'ai hurlé et heureusement c'était un vieil immeuble et quelqu'un qui a entendu que je hurlais derrière la porte, est sorti précipitemment de son appartement", a-t-elle poursuivi. "Donc il ne s'est rien passé... enfin suffisamment pour que je sois sous le choc mais pas suffisamment pour que ce soit vraiment indélébile".

"Ça a été un choc et je pense que toutes les femmes qui m'écoutent me comprennent, ça a été un choc parce que ça a été la fin de la naïveté", a témoigné Valérie Pécresse, qui était interrogée sur la libération de la parole des femmes à l'ère de #MeToo. "Ça a été la fin de 'on se promène dans la rue et on se sent en sécurité'".

Et d'ajouter: "Je sais ce que c'est que de se dire qu'on peut pas se promener en jupe dans la rue... parce que j'étais à l'époque en jupe courte, j'avais 20 ans. Je sais maintenant qu'on ne doit pas laisser rentrer quelqu'un dans un immeuble, qu'on doit se méfier, que l'univers n'est pas peuplé de gens bons".

"Portez plainte"

"Je n'avais pas prévu d'en parler", a commenté Valérie Pécresse sur la chaîne Twitch de BFMTV à l'issue de l'émission.

"J'ai mis du temps à en parler", a expliqué la candidate LR. "Quand on est agressée, c'est un phénomène assez classique, on veut immédiatement tourner la page, ne plus y penser."

La présidente de la région Ile-de-France s'est confiée à cette occasion sur son "immense regret": ne pas "être allée au commissariat dénoncer" son agresseur. "Il y avait une forme de culpabilité", "c'était un mécanisme d'autodéfense", a-t-elle justifié. "Je me suis dit 'je ne vais pas aller voir la police'. (...) Rétrospectivement, je me suis dit 'oula peut-être qu'il a recommencé'". Et Valérie Pécresse d'inviter les femmes à "porter plainte" dans ce genre de situation.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV