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Présidentielle

"À quoi ça servirait?": Sandrine Rousseau exclut de rejoindre LFI mais appelle à "des alliances" aux législatives

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris

Sandrine Rousseau le 19 septembre 2021 à Paris - Sameer Al-DOUMY / AFP

Après l'échec des candidats de gauche au premier tour de la présidentielle, Sandrine Rousseau appelle à des alliances pour les élections législatives.

"Un énorme gâchis". Voilà comment Sandrine Rousseau qualifie ce jeudi le résultat des différents candidats de gauche au premier tour de la présidentielle. L'écologiste, soutien de Yannick Jadot mais critiquée pour un manque d'esprit collectif pendant la campagne, regrette le manque d'union à gauche pendant la campagne.

"On aurait pu imaginer une union de la gauche qui aurait pu nous emmener au second tour", a-t-elle expliqué lors d'une interview dans l'émission Backseat diffusée sur Twitch.

Alors que Yannick Jadot a récolté 4,63% des voix, et qu'elle a été mise à la porte de l'équipe de campagne dans le dernier mois de la campagne, elle s'interroge justement sur la stratégie du parti écologiste. "Je ne comprends pas qu'on prenne comme priorité politique de taper sur Jean Luc Mélenchon, je ne le comprends toujours pas", déclare-t-elle.

"On vote Macron, mais après on bouge tout"

Questionnée sur un éventuel départ d'Europe Écologie-Les Verts pour rejoindre La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, Sandrine Rousseau affirme ne pas y songer pour le moment. "À quoi ça servirait? L'important, ça serait que l'écologie politique prenne des positions, et qu'après on soit sur des positions qui se rapprochent et qu'on puisse faire des alliances. Il y a une urgence à ce qu'on se parle et qu'on fasse des alliances", assène-t-elle. Elle explique par ailleurs que "la loyauté et la solidité politique, ça compte".

Aujourd'hui candidate aux législatives à Paris pour les élections de juin prochain, Sandrine Rousseau espère des accords entre les différents partis de gauche. Elle regrette que, pour le moment, cela ne soit pas le cas, notamment dans la circonscription qu'elle brigue. "Soyons plus intelligent que ça", demande-t-elle.

Si elle appelle à faire barrage à Marine Le Pen et votant pour Emmanuel Macron, elle prépare d'ores et déjà la suite. Pour elle, les élections législatives constituent ainsi un "troisième tour" de l'élection présidentielle. "On vote Macron, mais après on bouge tout", résume-t-elle, espérant donc constituer un bloc d'opposition de gauche à l'Assemblée, afin qu'en cas de victoire, le président sortant ne bénéficie pas d'un "blanc-seing".

Anthony Audureau