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Présidentielle

73% des sympathisants de gauche favorables à l'idée d'une primaire

La maire de Paris et candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, le 12 novembre 2021 à Paris

La maire de Paris et candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, le 12 novembre 2021 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP

La possibilité d'une candidature unique a beau sembler peu probable à quatre mois de la présidentielle, les sympathisants de gauche y sont largement favorables, selon un sondage Ispos pour France 2 dévoilé ce mardi.

Des électeurs plus friands de l'union que les candidats. Si la primaire à gauche, dont l'idée a été relancée par Arnaud Montebourg et Anne Hidalgo, n'a pas su convaincre Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, les sympathisants de gauche sont prêts.

73% d'entre eux se disent ainsi favorables à l'ouverture d'une compétition commune à gauche d'après un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France 2. Les Français dans leur ensemble soutiennent son organisation à 53%.

Des socialistes très favorables à la démarche d'Anne Hidalgo

Ce sont les électeurs proches du Parti socialiste qui s'y disent les plus favorables, à 86%. Leur championne a d'ailleurs jeté toutes ses forces dans cette bataille. A la peine dans les sondages, la maire de Paris a lancé un appel jeudi dernier sur TF1 pour pousser à l'union, réitéré le lendemain sur LCI.

En meeting à Perpignan ce week-end, Anne Hidalgo a estimé que "sans union, il n’y a pas de destin pour la gauche".

Les sympathisants écologistes et insoumis soutiennent également l'organisation d'une primaire à gauche à respectivement à 68% et 65%. Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon ont pourtant chacun fermé la porte à cette option.

"On devrait tout jeter à la poubelle parce que Mme Hidalgo s'aperçoit qu'elle n'arrive pas à décoller comme elle l'aurait espéré, et que M. Montebourg, à qui personne n'avait rien demandé, et qui un jour me dit 'maintenant le 'moi-je' ça suffit', 'bah tu commences par toi et après on verra'", a ainsi estimé le candidat insoumis au micro de BFMTV.

Quant à Yannick Jadot, il "a appelé les socialistes, conscients de leur faiblesse, conscients de leur histoire (...) à rejoindre l'écologie", sur Europe 1.

Une participation de Christiane Taubira?

Autre enseignement de ce sondage: les sympathisants de gauche sont favorables à 57% à l'idée de voir Christiane Taubira participer à cette primaire. Sans surprise, ce sont les électeurs socialistes (67%) qui souhaitent le plus que l'ancienne garde des Sceaux descende dans l'arène.

Christiane Taubira s'est pour l'instant gardée de toute implication publique dans la campagne présidentielle mais si des contacts ont eu lieu avec les organisateurs de la primaire populaire. Christiane Taubira ne semble cependant pas plébiscitée par l'ensemble des Français puisque seulement 37% d'entre eux aimeraient qu'elle rejoigne la primaire de gauche.

Cette étude d'opinion se penche aussi sur la perception des candidats à cette éventuelle primaire.

Mélenchon loin devant les autres candidats de gauche

Jean-Luc Mélenchon apparaît comme le plus clivant. Si 50% des personnes interrogées l'estiment "inquiètant", 74% des sympathisants de gauche estiment qu'il veut "vraiment changer les choses". Il est également considéré comme celui qui "comprend le mieux les problèmes" de la vie quotidienne, à 65% pour les électeurs de gauche, contre seulement 31% pour l'ensemble des Français.

Plus largement, les sympathisants de gauche ont une meilleure perception de Jean-Luc Mélenchon que de tous les autres candidats. 62% d'entre eux estiment qu'il a "un projet clair" pour le pays contre 35% pour Yannick Jadot et 31% pour Anne Hidalgo.

45% des Français de gauche jugent également qu'il a "l'étoffe d'un président" contre 33% pour la socialiste et 28% pour l'écologiste

Dernier enseignement de cette étude, 47% des sympathisants de gauche se disent prêts à voter au premier tour pour Jean-Luc Mélenchon, talonnée par Christiane Taubira (46%). Yannick Jadot arrive derrière avec 38% des voix, dans un mouchoir de poche avec Anne Hidalgo (37%). Arnaud Montebourg et Fabien Roussel récoltent respectivement 32% et 28% des intentions de vote.

Marie-Pierre Bourgeois