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Municipales

Primaires PS à Marseille: un scrutin placé sous haute surveillance

Marie-Arlette Carlotti, Samia Ghali, Henri Jibrayel, Patrick Menucci, Eugène Caselli et Christophe Massé sont les six candidats socialistes à la primaire de Marseille

Marie-Arlette Carlotti, Samia Ghali, Henri Jibrayel, Patrick Menucci, Eugène Caselli et Christophe Massé sont les six candidats socialistes à la primaire de Marseille - -

Ils sont six candidats à s'affronter dans la cité phocéenne au premier tour d'une des cinq primaires socialistes organisées ce dimanche, en vue des municipales.

Alors que le premier tour des cinq primaires socialistes a lieu ce dimanche en France en vue des municipales, tous les regards sont braqués sur la ville de Marseille. Dans cette fédération mise sous tutelle, ils sont six candidats à s'affronter.

Les 55 bureaux de vote, répartis dans 15 lieux, ont ouverts avec pour certains "quelques retards" par rapport à l'horaire prévu de 09h. Il fermeront à 19h.

Sur les tables, six bulletins pour six ténors locaux: la ministre déléguée aux Handicapés Marie-Arlette Carlotti, les députés Patrick Mennucci et Henri Jibrayel, la sénatrice Samia Ghali, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, et le conseiller général Christophe Masse.

Craintes de bourrage d'urnes

L'organisation, placée sous l'égide d'une Haute autorité des primaires, s'est voulue exemplaire, garante de "la transparence" et de "l'égalité de traitement".

Face à des craintes de bourrage d'urnes, l'autorité a mis en garde contre l'utilisation massive de bulletins téléchargeables et toute "pression susceptible d'altérer la sincérité du scrutin et donc d'entraîner son annulation".

La favorite Marie-Arlette Carlotti, qui a voté très tôt, s'est déclarée "dans un état d'esprit positif". Quant à son adversaire, Patrick Mennucci, il a assuré qu'il n’y a "aucune volonté de personne de ne pas suivre les règles.

Guérini n'ira pas voter

Dans la ligne de mire, le président du conseil général Jean-Noël Guérini. Dernier socialiste à avoir affronté le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin en 2008, il a vu ses espoirs de briguer la mairie s'envoler avec sa série de mises en examen.

Absent de la campagne, l'ancien homme fort du PS local n'a pourtant cessé d'occuper les débats, invoqué comme un repoussoir par ses anciens amis qui n'ont eu de cesse d'afficher leur volonté de rompre avec le "clientélisme".

Vendredi, Jean-Noël Guérini s'est invité dans la campagne en convoquant une conférence de presse. "Je n'irai pas voter" et "n'ai jamais passé de consigne de vote", a-t-il assuré.

La participation, cette grande inconnue

Le nombre de votants, c'est précisément le motif d'inquiétude. "Je serais surpris si on est en-dessous de 15.000 votants", note le responsable socialiste, jugeant que ce sera un "succès" si la barre des 20.000 est franchie (sur 470.000 électeurs inscrits), à comparer aux 27.000 des primaires présidentielles.

Pour attirer les Marseillais aux urnes, les candidats ont occupé le terrain jusqu'au bout, au terme d'une campagne plutôt consensuelle, avec peu de différences de programme.

Marie-Arlette Carlotti a fait une "nuit blanche", de la caserne des marins-pompiers aux urgences de l'hôpital, Patrick Mennucci a tenu un meeting, sonnant la mobilisation contre le FN après le choc de la cantonale de Brignoles (Var), Samia Ghali a enchaîné les visites de quartiers.

Quatre autres primaires

Ailleurs, la primaire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), solidement ancrée à droite depuis 1971, doit départager trois candidats, l'ancien conseiller municipal Pierre Gaborit partant favori. Au Havre (Seine-Maritime), trois prétendants se présentent, dont aucun ne paraît en mesure de déloger le maire UMP Edouard Philippe.

Enfin, à Béziers (Hérault), le scrutin a une saveur particulière en raison de la présence d'un Vert, Guilhem Johannin. Il aura face à lui trois socialistes, dont Jean-Michel Du Plaa, souvent présenté comme favori, vice-président du conseil général.

M.G. avec AFP