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Municipales à Marseille: des primaires PS sous tension

La ville de Marseille

La ville de Marseille - -

Les six candidats socialistes doivent s'affronter en "interne" au mois d’octobre prochain. Et, si la sécurité occupe nombre de débats dans la cité phocéenne, chacun a choisi son style.

C'est parti pour la dernière ligne droite. A Marseille, les candidats socialistes aux primaires municipales font eux aussi leur rentrée, abordant avec un appétit visible la dernière ligne droite avant la consultation d'octobre, à l'affût du moindre événement et fait divers pour faire entendre leur voix.

A chacun son style: méthodique pour Patrick Mennucci, en rupture pour Eugène Caselli, médiatique pour Samia Ghali et distancié pour Marie-Arlette Carlotti, quand le député Henri Jibrayel et le conseiller général Christophe Masse peinent à exister face à ces quatre ténors.

Pour tous, l'été a été studieux et les vacances écourtées par l'actualité du mois d'août, émaillé par une série de meurtres et agressions alimentant la campagne. Jeudi, l'évocation d'un incident survenu il y a plus de trois semaines à l'hôpital Nord, et déjà connu, a de nouveau donné lieu à une joute politique autour de la sécurité.

L'ombre du FN

Dans la foulée Patrick Mennucci a mis en cause le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, Marie-Arlette Carlotti a regretté une "instrumentalisation politique" de l'insécurité, Eugène Caselli a demandé le passage de Marseille en Zone de sécurité prioritaire (ZSP) quand Samia Ghali a, pour la seconde fois en un an, demandé l'intervention de l'armée dans la cité phocéenne.

"Moi je ne suis pas dans le déni, je dis les choses comme je le pense", aime répéter la sénatrice des quartiers nord avec sa verve habituelle.

Mais ce ne sont pas les seules querelles qui opposent les socialistes. Ainsi, Patrick Mennucci accuse Eugène Caselli, président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, de "connivence" avec le maire sortant, et candidat à sa propre succession, Jean-Claude Gaudin.

Maire de la ville depuis 1995, il sera à n'en pas douter un adversaire redoutable. Attention nénamoins au Front national qui, par la voix de son vice-président sur France Info, pense avoir de "sérieuses chances" de gagner la mairie de Marseille.

S. A. avec AFP