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Communication: Macron veut en finir avec les "mauvaises habitudes" de Sarkozy et Hollande

Emmanuel Macron à la Chancellerie de Berlin le 15 mai 2017.

Emmanuel Macron à la Chancellerie de Berlin le 15 mai 2017. - Odd ANDERSEN / AFP

Benjamin Griveaux, porte-parole de La République en marche, a déclaré ce dimanche que la parole du président de la République allait se "raréfier".

Benjamin Griveaux, porte-parole de La République en marche, a déclaré dimanche que le président Emmanuel Macron avait l'intention de ne pas reproduire "les mauvaises habitudes" de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande en terme de communication.

Sur Radio J, il a pointé "les mauvaises habitudes qui ont été prises ces 10 dernières années, avec la multiplication des offs, des prises de parole sans doute intempestives (...) qui répondent à une forme de dictature de l'urgence".

"Il est certain qu'Emmanuel Macron va mettre une distance avec cela. Ce sera un président du temps long parce que le rôle du président, c'est de fixer un horizon et de ne pas être dans la réaction à la petite phrase et le commentaire de l'actualité", a-t-il souligné.

"La parole présidentielle va se raréfier et je suis certain que chacun va s'en accommoder et va s'y habituer", a prévenu Benjamin Griveaux. Le nouveau chef de l'État affirme de fait régulièrement qu'il entend rester "le maître des horloges".

Apaiser les tentions avec la presse

L'Élysée a tenté vendredi d'apaiser les tensions avec la presse qui, quelques jours seulement après l'investiture d'Emmanuel Macron, s'est alarmée des tentatives de la présidence de choisir les journalistes couvrant les déplacements du nouveau chef de l'État.

En amont du déplacement d'Emmanuel Macron vendredi au Mali, la cellule communication de l'Élysée avait contacté directement des journalistes pour leur proposer de couvrir cette visite, une entorse sans précédent aux relations entre l'exécutif et les médias.

Un président distant pendant son voyage au Mali

Les sociétés de journalistes de 25 médias parmi lesquels l'AFP, TF1, BFMTV, Europe 1, Le Figaro, Le Monde ou Franceinfo, une quinzaine de responsables de rédactions, ainsi que RSF, avaient co-signé une lettre ouverte adressée au président de la République pour manifester leurs "inquiétudes quant à l'organisation de la communication présidentielle".

Pendant son déplacement vendredi au Mali, les journalistes accrédités ont été tenus bien à distance du chef de l'État, qui s'est gardé du moindre off avec eux, contrairement à son prédécesseur François Hollande qui parlait très souvent avec la presse.

Charlie Vandekerkhove avec AFP