BFMTV
Politique

Barrage de Sivens: Cazeneuve "blessé des accusations" contre lui

Bernard Cazeneuve le 28 septembre 2014 à Paris.

Bernard Cazeneuve le 28 septembre 2014 à Paris. - Thomas Samson - AFP

Le ministre de l'Intérieur se dit "indigné" par les "postures" prises contre lui, en pleine polémique sur la mort d'un manifestant au barrage de Sivens.

Bernard Cazeneuve essaie tant bien que mal d'éteindre la polémique provoquée par la mort de Rémi Fraisse, un jeune manifestant au barrage de Sivens, dans le Tarn. "Si des fautes ont été commises, il y aura des sanctions, ce sont les règles de la République", a assuré le ministre sur France Info.

Mais il a aussi jugé impératif "avant d'accuser, de savoir quels sont les faits. Une enquête judiciaire est en cours, la justice doit disposer de tous les éléments pour faire toute la vérité. Toute la chaîne des responsabilités sera établie par l'enquête". Le ministre a rappelé qu'une enquête administrative, par l'inspection générale de la police et de la gendarmerie, avait également été ouverte, dont les résultats seront connus dans deux semaines.

Un policier blessé lors d'une manif à Paris

"J'ai été profondément indigné et blessé des accusations qui ont été portées à l'encontre de mon administration et à mon encontre, par des gens qui prennent des postures sans savoir, qui demandent des têtes sans se préoccuper de savoir ce qu'est la vérité", a-t-il ajouté. "Nous ne sommes pas dans un pays de justice expéditive, n'en déplaise à Jean-Luc Mélenchon et à d'autres", a accusé Bernard Cazeneuve.

Ce dernier a également précisé que mercredi soir à Paris, un policier a été blessé et 12 "contusionnés" dans des affrontements près de la place de l'Hôtel de ville avec des manifestants qui s'étaient rassemblés pour rendre hommage à la mémoire de Rémi Fraisse.

A cette occasion, 180 personnes ont été interpellées, pour des contrôles d'identité dans la majorité des cas. 33 personnes ont été placées en garde à vue, six pour attroupement armé, jet de projectiles et outrage, les 27 autres pour refus de se soumettre aux mesures de signalement, a précisé jeudi matin une source policière.

A. K.