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Mort de Rémi Fraisse: 33 personnes en garde à vue après les heurts à Paris

Plusieurs jeunes sont venus casqués, pour exprimer leur colère après la mort du jeune opposant Rémi Fraisse, dans le Tarn, après un jet de grenade fatal de la part des gendarmes.

Plusieurs jeunes sont venus casqués, pour exprimer leur colère après la mort du jeune opposant Rémi Fraisse, dans le Tarn, après un jet de grenade fatal de la part des gendarmes. - Capture BFMTV

Plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés mercredi soir pour exprimer leur colère, après la mort du jeune opposant Rémi Fraisse. Certains sont venus casqués, pour "le besoin impératif de se protéger".

La situation était des plus tendues, mercredi soir, place de l’Hôtel de ville à Paris. Plusieurs centaines de jeunes s'étaient rassemblés pour exprimer leur colère, après la mort du jeune opposant Rémi Fraisse, 21 ans, ce week-end, après un jet de grenade fatal, lancé par les gendarmes. Certains étaient venus casqués, pour "le besoin impératif de se protéger".

Jeudi matin, on apprenait de source policière que 180 personnes ont été interpellées mercredi soir, pour des contrôles d'identité dans la majorité des cas. Trente trois personnes ont été placées en garde à vue, six pour attroupement armé, jet de projectiles et outrage, les 27 autres pour refus de se soumettre aux mesures de signalement, a précisé cette même source.

Des vérifications d'identités tournent à l'échauffourée

Vers 19h30, une demie heure après le début du rassemblement, une partie des quelque 250 manifestants se sont dirigés vers le CRS présents aux abords de l'hôtel de ville. Ces manifestants ont lancé quelques pétards et fumigènes en direction des forces de l'ordre. "Rémi est mort, l'État tue", ont-ils aussi tagué sur des vitrines et les murs de l'hôtel de ville.

Ils ont ensuite été encerclés par les forces de l'ordre qui ont procédé à des vérifications d'identité. Si aucune violence grave n'a été constatée, quelques échanges très chauds se sont déroulés. "Flics, porcs, assassins", ont notamment scandé plusieurs protestataires, devant ce dispositif très important de CRS et de gendarmes. "C'est dommage que ça ait viré à l'affrontement entre jeunes et CRS", a commenté Thomas Lavoipierre, 38 ans, travaillant dans l'édition. "Beaucoup de gens étaient là pour rendre hommage au jeune tué et ils se sont retrouvés dans une situation un peu guerrière", a ajouté ce manifestant.

Un rassemblement non-déclaré, non-autorisé

Joint par BFMTV.com, une source au sein de la préfecture de police de Paris nous a confirmé que cette manifestation n'avait pas été "déclarée, ni autorisée".

Si quelques projectiles ont été jetés sur les membres des forces de l'ordre, tandis que certains taguaient des messages à même la voix-publique, la situation aurait été bien gérée les CRS, indique-t-on encore à la préfecture de police parisienne. "Les manifestants ont été contenus".

Selon un proche du maire PS de Paris, Anne Hidalgo, les agents de l'Hôtel de Ville avaient été invités par le secrétariat général à quitter le bâtiment dès avant mercredi 18h30 en raison des "troubles possibles".

D'autres manifestations, dont une à risque à Nantes avec des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, sont programmées d'ici samedi à la mémoire de Rémi Fraisse. Un autre rassemblement devrait avoir lieu dimanche à Paris. 

Jé. M. et C. P.