BFMTV
Politique

Amélie Oudéa-Castéra "a la confiance" de l'exécutif, assure sa collègue Marie Lebec

Marie Lebec, à l'Hôtel de Clermont, le 26 janvier 2024.

Marie Lebec, à l'Hôtel de Clermont, le 26 janvier 2024. - JOEL SAGET / AFP

Marie Lebec, ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement, a défendu a collègue Amélie Oudea-Castéra, ce dimanche 4 février, sur France 3, affirmant que cette dernière avait "la confiance du président de la République et du Premier ministre".

Amélie Oudéa-Castéra, confrontée à une série de polémiques depuis qu'elle a hérité de l'Education nationale, "a la confiance du président de la République, du Premier ministre", a assuré ce dimanche 4 février Marie Lebec, ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement, sur France 3.

Selon plusieurs sources au sein de l'exécutif, le maintien à son poste de la ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques interroge au plus haut niveau de l'Etat alors que de nouvelles nominations pour compléter le gouvernement doivent avoir lieu lundi ou mardi. Le gouvernement a "vocation à être élargi, probablement dans les prochains jours", selon Marie Lebec.

Amélie Oudéa-Castéra "a porté avec beaucoup de succès la préparation des Jeux olympiques. Donc je crois que l'important aujourd'hui, c'est d'avancer et de répondre à ce que nous demandent les enseignants" et ce "au-delà de la question de la personne", a affirmé Marie Lebec qui, à 33 ans, est la plus jeune ministre du nouveau gouvernement.

En attendant, la mobilisation des enseignants ne faiblit pas. Les syndicats Snes-FSU, CGT et SUD ont appelé à une nouvelle grève dans l'Education nationale mardi pour défendre les salaires et s'opposer à la politique éducative au collège.

Manifestations et démission

Jeudi, plusieurs milliers d'enseignants et personnels de l'éducation ont manifesté à Paris et dans les grandes villes de France pour alerter sur leurs conditions de travail, leurs salaires mais aussi défendre l'école publique après les déclarations polémiques d'Amélie Oudéa-Castéra sur le sujet.

Autre coup dur pour la ministre, l'un des plus hauts cadres de l'Education nationale, le recteur de Paris, a démissionné vendredi, après le choix du ministère d'un "moratoire" sur une partie de sa réforme des classes prépas, destinée à introduire davantage de mixité sociale.

Les oppositions restent vent debout contre la ministre. Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a estimé ce dimanche sur notre antenne que sa démission "paraît être une évidence". Amélie Oudéa-Castéra exprime "le mépris de la classe qui est au pouvoir aujourd'hui pour l'école publique" et "est incapable de répondre aux difficultés auxquelles l'éducation nationale est confrontée".

Pour le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, également invité de France 3, "l'école a besoin d'une ministre à temps plein pour "réhabiliter symboliquement et financièrement le métier de professeur". "Il faut restaurer l'autorité publique à l'école", a-t-il ajouté.

C.Bo. avec AFP