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Terrorisme

Bonbonnes de gaz: où en est l'enquête sur le commando de femmes?

Quatre suspects ont été déférés ce lundi au palais de justice de Paris afin d'y être présentés à un juge. Après une première mise en examen samedi, une seconde femme devra rendre des compte à la justice.

Une semaine après la découverte d'une voiture remplie de bonbonnes de gaz à proximité de Notre-Dame-de-Paris, l'enquête se poursuit. Samedi soir, une femme, Ornella G., a été mise en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle" et "tentative d'assassinats en bande organisée".

Lundi après-midi, quatre autres suspects, entendus depuis près de 96 heures dans les locaux de la DGSI, ont été déférés au palais de justice de Paris pour être à leur tour présentés à un juge. Dans la soirée, la première mise en examen a été signifiée à l'une des suspectes

> Une première suspecte mise en examen

Une première mise en examen a été signalée en fin de journée. L'une des trois femmes déférées depuis les locaux de la DGSI, Amel S., a été mise en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes" et de "complicité de tentative d'homicide contre un représentant de la force publique", a appris BFMTV auprès de son avocat.

> Quatre personnes présentées

Quatre suspects dans l'affaire dite de la voiture remplie de bonbonnes de gaz ont été déférés au palais de justice de Paris. Le convoi est arrivé vers 14 heures, composé de cinq véhicules, quatre voitures noires et un véhicule de police.

A l'intérieur Inès M.. Cette dernière, âgée de 19 ans, n'est autre que la fille du propriétaire du véhicule retrouvé à proximité de Notre-Dame-de-Paris. Elle a essayé, à deux reprises, de mettre le feu à cette voiture. Fichée S, elle a prêté allégeance à Daesh. La jeune femme a tenté, au moment de son interpellation, d'attaquer avec un couteau un policier. 

A ses côtés, Sarah H., 23 ans. Elle aussi a tenté de poignardé un policier de la DGSI jeudi soir. Très connue des services de renseignements pour avoir tenté de rejoindre la Syrie en 2015, elle était également en lien avec Larossi Abballa, le tueur de Magnanville, à qui elle avait promis de se marier. Après la mort de ce dernier, elle avait reporté son attention sur Adel Kermiche, l'un des jihadistes de saint-Etienne -du-Rouvray.

Depuis, elle était fiancée avec Mohamed Lamine A.. Lui a été interpellé vendredi matin aux Mureaux, dans les Yvelines. Egalement déféré, il est le frère d'un homme mis en examen dans l'enquête sur le double meurtre de Magnanville.

Amel S., 39 ans, figure également parmi les personnes déférées ce lundi. Il s'agit de la logeuse des deux premières jeunes femmes. C'est chez cette mère de famille de quatre enfants que se rendaient les suspectes jeudi soir quand elles ont été arrêtées à Boussy-Saint-Antoine.

> Une mineure relâchée

La fille d'Amel S., âgée de 15 ans, a été relâchée dimanche soir après 48 heures de garde à vue, délai maximal au regard de son âge. Sa mère de 39 ans a été arrêté jeudi soir à Boussy-Saint-Antoine, en Essonne, en même temps que deux autres suspectes, Inès M., 19 ans et Sarah H. 23 ans.

> Ornella G. mise en examen

Samedi, Ornella G. a été mise en examen pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle" et "tentative d'assassinats en bande organisée". Fichée pour des velléités de départ en Syrie, cette mère de trois enfants avait été arrêtée mardi dans le sud de la France avec son compagnon, dont la garde à vue a été levée. Les empreintes d'Ornella G. ont été retrouvées dans la voiture chargée de bonbonnes de gaz et de bidons d'essence.

> Un projet mortifère

Il ne fait plus de doutes quant au projet mortifère qui était en préparation. Vendredi, le procureur de la République de Paris, François Molins, détaillait le contenu de la voiture: 

"Le coffre du véhicule contenait cinq bonbonnes de gaz, trois bouteilles supportant des traces de gasoil, ainsi qu'une cigarette à peine consumée à proximité d'une couverture supportant des traces d'hydrocarbure."

Selon lui, si l'incendie avait pris, il aurait entraîné au moins l'explosion d'une bouteille de gaz.

J.C.