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Terrorisme

Bonbonnes de gaz: qui sont les trois suspectes?

Qui sont les trois femmes soupçonnées d'avoir voulu commettre un attentat près de la cathédrale Notre-Dame à Paris? Peu à peu, les éléments sur leur parcours se précisent.

Elles sont trois femmes, "un commando", comme les appelle le procureur François Molins lors de sa conférence de presse vendredi soir. Ces femmes, soupçonnées d'avoir voulu commettre un attentat à Paris, près de la cathédrale Notre-Dame, ont été interpellées jeudi soir et sont toujours en garde à vue samedi matin. Si on ignore encore pourquoi leur tentative a échoué, on en sait davantage sur leur parcours.

Tout démarre avec la découverte dans la nuit de samedi à dimanche, à quelques centaines de mètres de Notre-Dame-de-Paris, d'une voiture avec cinq bonbonnes pleines de gaz, feux de détresse allumés et sans plaque d'immatriculation.

> Inès M., déjà fichée S

L'enquête permet de remonter d'abord à Inès M. Née le 15 mars 1997, elle est connue des services de renseignement pour des velléités de départ vers la Syrie et fichée S. Elle n'avait pas regagné le domicile familial depuis quelques jours. Elle est la fille du propriétaire de la voiture.

Selon les médias belges, elle entretenait des contacts avec d'autres personnes radicalisées. "Elle est décrite comme souriante, a des amis, va au fast-food. Puis elle glisse doucement vers une radicalisation", décrit Dominique Rizet, consultant police-justice de BFMTV. Dans son sac à main a été retrouvé un document manuscrit dans lequel elle fait allégeance à Daesh et à son "calife" Abu Bakr al-Baghdadi. 

Avec elle, Amel S., 39 ans et mère de famille, complice présumée, est arrêtée, également à Boussy Saint-Antoine dans l'Essonne. C'est chez elle qu'Inès se rendait en compagnie de Sarah H.

> Sarah H., liée aux auteurs de précédents attentats

C'est ensuite le profil de Sarah H. qui attire l'attention des enquêteurs. La jeune femme, entièrement voilée, est âgée de 23 ans. Née à Lisieux dans une famille catholique, elle s'est convertie très tôt à l'islam, indique Dominique Rizet. Elle était "connue des services spécialisés comme étant particulièrement liée à la mouvance jihadiste", précise François Molins. En mars 2015, elle fait une première tentative de départ en Syrie puis est géolocalisée en Turquie. Elle est ramenée en France, et ses papiers sont confisqués.

Surtout, la jeune femme projetait de se marier à Larossi Abballa, auteur de l'attentat de Magnanville. A sa mort, elle a ensuite été promise à Adel Kermiche, l'un des auteurs de l'attaque du 26 juillet à l'église Saint-Etienne-du-Rouvray. Enfin, c'est actuellement avec Mohamed Lamine A., né en 1993, qu'elle devait se marier. Interpellé lui aussi, cet homme connu des services comme un "individu particulièrement radicalisé". Il est le frère d'un homme mis en examen et écroué dans le dossier de l'attentat de Magnanville

A. K.