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Terrorisme

Attentats dans l'Aude: le père d'une victime blessée d'une balle dans la tête témoigne

Renato Silva, le Portugais de 26 ans blessé d'une balle dans la tête le 23 mars à Carcassonne, est rentré chez ses parents. Son père, qui témoigne auprès de BFMTV, souhaiterait qu'il parvienne à oublier l'attaque.

Le père de Renato Silva est soulagé. Un mois après la fusillade, son fils de 26 ans est sorti de l'hôpital. Le 23 mars, lors des attaques perpétrées à Carcassonne et à Trèbes par Radouane Lakdim, il avait été la toute première victime du terroriste. Il a reçu une balle dans la tête. Après un mois de soins à l'hôpital de Perpignan, il a pu rentrer chez ses parents.

"Il est très content de rentrer à la maison, ça, c'est sûr. Bon, il est un peu choqué, mais je crois que ça va passer avec le temps", explique Duarte Nuno De Oliveira e Silva, le père du jeune homme.

Au moment des faits, ce Portugais habitant Villemoustaussou, dans l'Aude, était au volant de sa voiture stationnée sur un parking de Carcassonne. C'est là que Radouane Lakdim leur tire dessus. Lui est grièvement blessé tandis que Jean Mazieres, assis à ses côtés, meurt sur le coup.

Coma artificiel et graves séquelles

A l’hôpital, Renato Silva est placé plusieurs jours dans un coma artificiel. A son réveil, il reçoit la visite du président portugais. Aujourd'hui, son père aimerait que son fils arrive à oublier l'attentat. 

"Il a toujours la balle dans le cerveau. Il a une paralysie faciale côté gauche et il n'entend pas de l'oreille gauche non plus. On ne sait pas si ça va rester comme ça, s'ils (les chirurgiens, NDLR) vont l'opérer."

Pour l'instant, aucune opération n'est planifiée, mais le jeune homme va bien entendu continuer les rendez-vous médicaux tout en espérant pouvoir retrouver un peu de calme et de tranquillité.

L'islamiste avait ensuite volé le véhicule et semé la mort dans le supermarché Super U de Trèbes, tuant un employé, Christian Medves, chef boucher et père de deux filles, ainsi qu'un client, Hervé Sosna, maçon à la retraite. Le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame s'était ensuite substitué à une otage, employée du magasin, et avait été mortellement blessé par le jihadiste, qui lui-même avait été abattu lors de l'assaut du GIGN.

D. N. avec Mélanie Bertrand, Joao Alencar et Salhia Brakhlia