Attaque à Arras: comment vont se dérouler le temps d'échange entre enseignants et l'hommage ce lundi dans les établissements
Quelques jours après l'attaque dans un lycée d'Arras qui a coûté la vie à un professeur de lettres, le retour en classe ne sera pas aisé pour les enseignants. C'est pourquoi le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a décidé de prévoir un "temps banalisé" entre 8 heures et 10 heures dans les collèges et lycées, avant le retour des élèves.
"Il permettra ce temps d’échange tout à la fois humain et pédagogique entre les collègues de chaque établissement", précise un communiqué du ministère.
Un accueil temporaire prévu pour les enfants
Les cours sont donc annulés jusqu'à 10 heures pour permettre aux professeurs de se retrouver entre eux et d'évoquer la mort de leur collègue Dominique Bernard, égorgé par un terroriste au lycée Gambetta d'Arras.
Un "accueil temporaire et minimal" sera tout de même proposé pour les élèves forcés d'arriver à leur établissement avant 10 heures. Par ailleurs, le service de transports scolaires sera assuré à l'heure habituelle pour les élèves "dont les parents ne pourraient les conduire par leurs propres moyens dans leur établissement à 10 heures".
Un "temps de recueillement et de réflexion avec les élèves" l'après-midi
Du côté des écoles maternelles et primaires, en revanche, la classe reprendra à l'heure habituelle. Le temps d'échange entre enseignants est prévu "durant la pause de la mi-journée", confirme le communiqué du ministère de l'Education nationale.
Pour l'ensemble des établissements, le temps d'hommage en présence des élèves attendra donc l'après-midi. À 14 heures, "une minute de silence sera respectée dans chaque classe en mémoire des victimes des attentats commis contre l’École".
"En primaire, ce temps d’hommage et de recueillement pourra prendre d’autres formes, pour tenir compte de l’âge des élèves", précise le communiqué.
"Cette minute s’inscrira dans un temps de recueillement et de réflexion avec les élèves, organisé à l’appréciation des équipes pédagogiques", conclut le ministère. Gabriel Attal a appelé les enseignants à être intraitables avec les élèves qui contesteraient ce temps d'hommage et à les sanctionner "le plus sévèrement possible".