BFMTV
Police-Justice

Réforme des retraites: les renseignements attendent jusqu'à 650.000 manifestants ce jeudi

Manifestation contre la réforme des retraites à Bordeaux, le 11 février 2023

Manifestation contre la réforme des retraites à Bordeaux, le 11 février 2023 - THIBAUD MORITZ © 2019 AFP

La cinquième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites devrait être moins suivie que les précédentes d'après une note des renseignements territoriaux ce mercredi soir.

Vers la plus faible journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites? Selon une note du renseignement territorial que BFMTV a pu consulter, 200 actions sont prévues ce jeudi en France, qui pourraient mobiliser 450.000 à 650.000 personnes, dont 40.000 à 70.000 à Paris.

À Albi, où les secrétaires généraux de syndicats seront présents, 20.000 personnes sont attendues, soit une forte mobilisation.

Les cortèges les plus étoffés seront, toujours selon les renseignements territoriaux, à Toulouse (25.000), Albi (20.000), Montpellier (13.000) et Lyon (12.000).

Moins de grévistes

D'après la note, ce nouvel appel à la mobilisation devrait être moins suivi que les précédents par les agents de la Fonction publique, en raison de la période des congés scolaires dans les zones A et B et du poids des jours de grève sur les salaires.

La participation de la jeunesse sera une nouvelle fois discrète. Jusqu'à présent, seule la frange estudiantine la plus politisée participe au mouvement de contestation (Nantes, Rennes et Brest).

Quelques risques d'incidents

Parmi le cortège parisien, où 40.000 à 70.000 personnes sont attendues, 400 à 800 gilets jaunes et 150 à 300 éléments radicaux pourraient se joindre à la mobilisation.

En régions, des militants de l'ultragauche sont attendus à Vienne, au Puy-en-Velay, à Rouen ou encore à Caen.

La note des renseignements indique que l'ultragauche relaie sur ses plateformes numériques dédiées des appels à se mobiliser en constituant des cortèges de tête et en menant des actions de blocage, voire de sabotage pour faire plier le gouvernement.

Enfin, de possibles incidents pourraient éclater à Rennes, Nantes, Brest et Bordeaux où des militants anarcho-autonomes pourraient s'en prendre à des symboles du capital.

Cécile Ollivier avec T.P.