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Profil de l'assaillant, motif de l'agression... Le point sur l'enquête de l'attaque au couteau à Bordeaux

Selon les informations de BFMTV, l'homme ayant attaqué deux personnes au couteau ce mercredi 10 avril avait reçu le statut de réfugié par l'Ofpra en septembre 2021.

L'agression au couteau, qui a fait un mort et un blessé mercredi 10 avril à Bordeaux, est consécutive à un différend sur la consommation d'alcool entre les victimes et l'assaillant abattu par des policiers qui leur reprochait de boire pendant l'Aïd, a confirmé ce jeudi 11 avril le parquet.

"Aucun élément ne milite en faveur d'une attaque terroriste", a précisé la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, lors d'une conférence de presse.

L'auteur des coups de couteau, né en 1998, s'est vu accorder le statut de réfugié en septembre 2021 par l'Ofpra, a appris BFMTV auprès de sources policières. Son identité reste à confirmer, selon nos informations.

Neutralisé par un policier

Mercredi soir, à 19h30 sur les bords de Garonne prisés des promeneurs, l'agresseur a d'abord invectivé les deux victimes, originaires de Kaous, un village dans le nord-est de l'Algérie, "pour des raisons liées à la consommation d'alcool". Puis il les a "frappées à coups de poing", selon des témoignages recueillis par les enquêteurs.

Les deux hommes (l'un sans domicile fixe, l'autre hébergé par une association d'aide aux migrants) "ont lancé des canettes vers leur agresseur. Le suspect est revenu avec un couteau à cran d'arrêt et les a poignardés tour à tour", a ajouté Frédérique Porterie.

L'une des deux victimes, âgée de 37 ans, est décédée de neuf plaies d'arme blanche, dont quatre dans la paroi thoracique. La deuxième, âgée de 26 ans, présente trois plaies d'arme blanche, mais ses jours ne sont plus en danger, selon la magistrate.

Entendu dans la matinée, cet homme a déclaré que l'agresseur, qu'il ne connaissait pas, "s'est approché de son ami puis s'en est pris à eux, leur reprochant de boire, alors que c'était l'Aïd".

Un témoin a alerté la police et une équipe arrivée sur place, près du pont de pierre, à quelques centaines de mètres du lieu de l'agression, a "demandé au mis en cause de lancer son arme à plusieurs reprises", a indiqué la procureure.

"Quand ce dernier a changé de direction et s'est dirigé vers eux, couteau en main avec une attitude menaçante, le policier a fait usage de son arme", un fusil d'assaut HK G36, "pour neutraliser l'agresseur", avant de constater le décès peu après, vers 20h10. "Les témoignages concordants" de plusieurs personnes entendues par les enquêteurs, "permettent d'établir" que le policier a tiré après avoir fait "les sommations d'usages", a précisé la magistrate.

Stéphane Sellami et A.G avec AFP