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Procès

Au sixième jour de son procès, Nordahl Lelandais reconnaît des penchants "pédophiles"

Interrogé ce lundi en fin de matinée sur les abus sexuels commis sur ses petites cousines, Nordahl Lelandais a admis avoir une attirance pour les enfants.

Nordahl Lelandais serait-il en train de craquer? Alors que la cour d'assises de l'Isère tente de connaître le mobile du meurtre de Maëlys de Araujo, l'accusé a reconnu au sixième jour de son procès avoir eu des penchants "pédophiles" à cette époque. Pour la première fois, l'ancien maître-chien de l'armée assume cette attirance pour les jeunes enfants.

L'audience avait repris ce lundi matin avec l'audition des parents de la deuxième petite cousine agressée sexuellement par Nordahl Lelandais. Les faits se sont déroulés le 20 août 2017 alors que l'enfant était âgé de 6 ans. Une agression, comme celle commise sur sa filleule en juillet 2017, qui a été filmée par l'accusé. Des vidéos très crues qui ont bouleversé la cour d'assises qui les a visionnées.

En toute fin de matinée, Me Yves Crespin, l'avocat de l'association L'enfant bleu, lui demande de qualifier ces faits:

- "Qu'est-ce que c'est? Quel est le terme générique pour cela?", l'interroge-t-il.
- "De la pédophilie", répond Nordahl Lelandais.
- "Vous admettez que vous avez eu des penchants pédophiles?"
- "Oui".

"Les mots sont posés"

Pour Me Crespin, questionné par la presse lors de la suspension d'audience, c'est "la première fois qu'il admet ce penchant pédophile".

"Il fallait que les mots soient posés sur les actes. C'est important pour lui de l'admettre. Peut-être que ça lui permettra d'aller plus loin dans la connaissance que nous avons des faits. A minima, il a reconnu cette pédophilie qui correspond aux actes qui lui sont reprochés", a-t-il réagi.

Les déclarations de Nordahl Lelandais vont à l'inverse de la position qu'il maintenait jusqu'alors. "C’est de la lâcheté. Je vois ma petite cousine endormie et voilà. Mais c’était une attirance pour le sexe, pas pour les enfants", expliquait-il encore ce lundi matin en début d'audience quand la présidente de la cour d'assises le questionnait sur cette "pulsion" qu'il aurait eue avant d'agresser sa petite cousine.

La famille de Maëlys de Araujo cherche toujours à savoir si la petite fille a subi des sévices de nature sexuelle. "Je le dis solennellement, je ne l'ai pas fait", avait nié Nordahl Lelandais vendredi. Il avait toutefois reconnu avoir abusé sexuellement ses deux petites cousines. "Je l'ai fait lorsqu'elle dormait parce que je suis incapable de le faire sur une petite fille éveillée", s'était-il justifié.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV