BFMTV
Procès

L'avocat de la mère de Maëlys pense que Lelandais "va verser quelques larmes" lors de la confrontation avec la famille

Les parents de Maëlys et sa soeur Colleen témoignent ce lundi après-midi devant la couur d'assises de l'Isère. Ils ne s'attendent pas à de nouveaux aveux de Nordahl Lelandais.

"Ce sera son moment, son rendez-vous avec la cour d’assises." Jennifer de Araujo, la mère de Maëlys, va témoigner ce lundi devant la cour d'assises de l'Isère qui juge depuis une semaine Nordahl Lelandais pour le meurtre de la fillette et l'agression sexuelle de deux petites filles. Un moment qu'elle attend "avec une forme d'impatience", selon son avocat.

"Elle ne va pas attendre des aveux de Nordahl Lelandais, en tout cas des aveux complets, explique Me Fabien Rajon. Ce sera un moment important au cours duquel Jennifer de Araujo aura aussi à coeur d’évoquer le souvenir de Maëlys. C'est important de parler de la malheureuse victime et de toutes les conséquences de ce crime."

Un moment de "tension et d'émotion"

La famille de Maëlys "n'attend pas grand chose de la parole de Nordahl Lelandais". Au cours de la première semaine de procès, l'accusé a reconnu avoir tué la fillette, réaffirmant ne pas l'avoir fait de manière intentionnelle. Il avait aussi présenté ses excuses aux parents de la fillette, des mots perçus comme "une insulte" pour Joachim de Araujo.

"Nordahl Lelandais a eu l’occasion de s’exprimer à plusieurs reprises, lors de sa garde à vue, lors de ses interrogatoires, lors de la reconstitution (...) Il a eu l’occasion de répondre à ses amis très proches qui l’ont imploré de dire la vérité, rappelle Me Rajon. Je pense qu'il va verser quelques larmes, ce sera des moments pour lesquels il y aura beaucoup de tension et d’émotion. Mais est-ce qu’on aura des aveux, en tout cas sur les sévices de nature sexuelle? Je ne crois pas."

"Lelandais, c'est le déni"

Pendant la première semaine de ce procès devant la cour d'assises de l'Isère, Nordahl Lelandais a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, sans jamais varier de version par rapport à ses déclarations tout au long de l'instruction. Il se justifie par un mal-être et une période de surconsommation de stupéfiants. L'accusé a fait preuve d'"émotion passagère où il versait quelques larmes, mais ça ne durait pas plus de 30 secondes", estime Me Rajon.

L'avocat et la famille de Maëlys s'appuient eux sur le dossier et "le travail remarquable des enquêteurs". Pour eux, l'accusé apparaît "de moins en moins crédible" et "de plus en plus fragile dans ses dénégations". Ils restent convaincu que la petite fille a subi des sévices sexuels avant d'être tuées.

"Nordahl Lelandais, c’est le déni, le mensonge", tranche alors l'avocat.
https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV