Nordahl Lelandais condamné: l'avocate de ses petites cousines regrette qu'il n'ait pas reconnu le mobile sexuel

Me Caroline Rémond, l'avocate des petites cousines de Nordahl Lelandais, a regretté que celui-ci n'ait pas, malgré ses aveux, reconnu le mobile sexuel concernant le meurtre de Maëlys de Araujo.

Une satisfaction empreinte d'amertume. Me Caroline Rémond, l'avocate des petites cousines de Nordahl Lelandais, s'est exprimée après la condamnation de ce dernier à la prison à perpétuité assorti d'une période de sûreté de 22 ans pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys et des agressions sexuelles contre deux petites-cousines âgées de 4 et 6 ans au cours du même été 2017.

"Il n'a pas fait de scoop lorsqu'il a dit qu'il reconnaissait l'intégralité des faits. Il n'a pas reconnu le mobile sexuel pour Maëlys de Araujo parce qu'il sait qu'il aurait risqué la perpétuité réelle", explique-t-elle, parlant de "regret" pour "l'ensemble des partis qui ont assistés au procès". "Pendant trois semaines, il a dit qu'il s'expliquerait, on y croyait un petit peu, et finalement rien n'est venu", déclare-t-elle.

"Ils sont satisfaits de ce verdict"

Des vidéos des agressions des deux fillettes de sa famille avaient été retrouvées dans son téléphone, et diffusées pendant les audiences ces dernières semaines.

Après le verdict, l'avocate assure que la famille des victimes a "réagi de manière très digne".

"C'est la vérité judiciaire qui est sortie, c'est ce qu'ils attendaient. (...) Ils sont satisfaits de ce verdict. Ils sont soulagés que ce procès soit terminé", a-t-elle déclaré après l'annonce du verdict à Grenoble.

Elle a en outre rappelé que la peine de sûreté ne signifiait pas que Nordahl Lelandais sortirait après 22 ans d'enfermement. "Il sera soumis à un collège d'experts psychologues, psychiatres. Il sera expertisé de manière poussée", exprime-t-elle.

De son côté, Me Alain Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, a déclaré que son client ne ferait pas appel de la condamnation. Une nouvelle qui devrait être accueillie avec soulagement par les familles des victimes. Caroline Rémond craignait en effet, dans le cas inverse, de nouveaux "jours de souffrance".

Anthony Audureau