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Police-Justice

Nicolas Sarkozy : "Les Bettencourt ne m'ont jamais donné un sou"

"Les Bettencourt ne m'ont jamais donné un sou", a affirmé l'ancien chef de l'Etat devant les juges bordelais.

"Les Bettencourt ne m'ont jamais donné un sou", a affirmé l'ancien chef de l'Etat devant les juges bordelais. - -

C'est ce que l'ancien président de la République aurait déclaré au juge Gentil dans le cadre de l'enquête sur la fortune de l'héritière de l'Oréal.

Les Bettencourts n'ont "jamais donné un sou" à Nicolas Sarkozy. C'est en tout cas ce qu'affirme l'ancien chef de l'Etat.

"Ils ne m'ont jamais donné un sou et je ne leur en ai jamais demandé", a assuré Nicolas Sarkozy au cours de ses douze heures d'audition face au juge Gentil en charge de l'affaire Bettencourt, alors qu'il était interrogé sur le financement éventuel de sa campagne présidentielle de 2007.

Le journal Sud-Ouest, qui publiera samedi les déclarations les plus marquantes faites par l'ancien président aux juges bordelais, s'est procuré l'intégralité des procès-verbaux de l'audition. "32 pages de documents", assure le journal sur son site internet.

"En 36 ans de vie politique, c'est la première fois que je suis convoqué dans un cabinet d'instruction"

En attendant, le journal publie deux autres phrases issues des procès-verbaux.

La première est une réponse sur la vulnérabilité de Liliane Bettencourt. L'ancien président ne s'est pas rendu compte d'un éventuel état de faiblesse de l'héritière de l'Oréal, aujourd'hui âgée de 90 ans qui est pourtant, selon les psychiatres, en situation d'affaiblissement mental depuis septembre 2006. 

"Quand je la vois, je n'aperçois aucun signe apparent de cela... Elle est bien habillée, elle ne bégaie pas. Elle ne dit aucune invraisemblance", estime Nicolas Sarkozy.

La deuxième phrase publiée concerne sa convocation devant les juges, qui marque visiblement l'ancien chef de l'Etat, pour qui "c'est une épreuvre". "En 36 ans de vie politique, c'est la première fois que je suis convoqué dans un cabinet d'instruction", plaide-t-il.

Ce scoop de Sud Ouest coïncide avec la publication très inhabituelle d'un communiqué du Parquet de Bordeaux, vendredi en fin de soirée. Le document dément l'anecdote rapportée par l'avocat de l'ancien chef d'Etat sur la confusion qu'aurait faite un des juges entre Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt.

V. G. avec AFP